J’aime l’âne si doux…
C’est l’histoire d’un mec. Un mec pas comme celui de Coluche, non ! Mais un mec, on va dire un autre mec, épris de son âne, a décidé d’installer l’équidé à la terrasse. Ses amis et voisins décontenancés par cette idée ont essayé de le lui déconseiller. « La place d’un baudet est à l’étable » arguent-ils. Plus buté que son ami à quatre pattes, le « mec » a fait fi des remarques de ses amis et installa confortablement le quadrupède sur la terrasse. Il ne rate jamais une occasion pour monter les étages et tenir compagnie à son ami qu’il adulait, cajolait, gâtait et lui chantait même une berceuse « j’aime l’âne si doux… ». Notre mec qui a oublié que la suite de la fameuse récitation disait « …marchant le long des houx » était aux anges. Il avait le sentiment de filer un inconditionnel grand amour. Mais un jour, malade, notre mec n’a pu grimper les étages pour donner à manger à son ami qui déprimait et s’est mis à taper de ses sabots le sol. Exacerbé, l’animal frappait si fort le sol que la terrasse a fini par céder faisant s’écrouler toute la bâtisse. Heureusement, son ami, le mec, n’était pas à la maison et était parti s’approvisionner en foin, ce qui lui a sauvé la vie. Moralité, finira-t-il par se dire, un âne est un âne et sa place est dans un pré sinon dans une écurie !