Annaba : De graves accusations pèsent sur le P/APC d’Annaba
L’affaire a été portée devant le wali d’Annaba, par une correspondance officielle.
La section syndicale de l’EPIC Annaba propre, affiliée à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) d’Annaba, a adressé, hier, une correspondance officielle au chef de l’exécutif local, concernant la présentation d’un cahier des chargespour la gestion de la collecte des déchets dans la commune, apprend-on auprès du secrétaire de la section syndicale. Selon notre interlocuteur, la correspondance remise au premier responsable de la wilaya fait état de la réunion du conseil syndical de l’EPIC en session extraordinaire pour examiner et étudier les développements liés au cahier des charges présenté pour la soumission, par le P/APC Annaba. Cette action entreprise par le maire, explique le syndicaliste, que ce processus est considéré comme « une violation de tous les règlements et contrats ». Le syndicat a exigé du wali d’Annaba d’intervenir afin de contrer cette manœuvre pour la stabilité de cette wilaya et de laisser l’institution ‘’Annaba Propre’’ poursuivre ce service public dans le cadre voulu. Par ailleurs, le syndicat a une fois encore, confirmé que les dettes de l’EPIC qui sont à la charge de la municipalité sont estimées à 13 milliards de centimes rien que pour l’exercice 2022 et de 100 milliards de centimes pour l’année 2020/2021. Des dettes qui n’ont toujours pas été payées. Selon le porte parole des travailleurs de l’EPIC Annaba Propre, c’est une situation qui nécessite de la soutenir. Pour rappel, le conflit qui oppose le président de l’Assemblée populaire de la commune d’Annaba dure depuis plusieurs mois déjà. À l’origine de ce bras de fer la volonté du P/APC de changer le directoire de cette institution, à travers l’annonce d’une soumission communale. Au-delà de ce conflit l’opposant à l’EPIC Annaba Propre, le P/APC d’Annaba est également confronté à une situation similaire avec les travailleurs de l’Office communal des sports d’Annaba (OCS). Une situation conflictuelle se rapportant à la transgression de la convention collective, le blocage des salaires des travailleurs et surtout leur révision à la baisse. En plus de l’annonce de la dissolution de cet organe qui relève de la fonction publique. Les travailleurs ont observé une grève de la faim. Il a fallu l’intervention du wali d’Annaba, saisi officiellement par les grévistes, qui ont sollicité son intervention pour freiner les dépassements du P/APC. Ce dernier qui a, également, fait objet de plusieurs plaintes déposées à son encontre par des citoyens pour diverses affaires, dont des menaces, des démolitions et autres. Des plaintes qui, prises en compte par les instances de justice, sont encore en cours. L’assemblée communale populaire d’Annaba vit aussi des tensions au point que les services de sécurité ont intervenu, lors de l’avant-dernière session ordinaire de l’APC marquée par un échange d’insultes et une empoignade. En conclusion, les échos des coulisses de l’hôtel de ville d’Annaba, le mot ‘’agissement douteux’’ a dépassé le stade des chuchotements.
Sofia Chahine