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Salaires, retraites et allocation chômage : Quelle hausse en 2023 ?

Les augmentations introduites en 2022 et prévues en 2023 et 2024 devrait permettre une hausse substantielle des salaires des fonctionnaires. Cumulées, ces revalorisations constitueront une hausse moyenne de 47 % des salaires.

Les questions sociales auront été au cœur du dernier conseil des ministres de l’année 2022. Trois jours après s’être engagé, au cours d’un entretien avec les représentants des médias publics,à garantir une hausse graduelle des salaires des fonctionnaires, le président de la République a saisi l’occasion de la tenue hier de la réunion périodique du Conseil des ministres pour en dire plus sur cette question qui préoccupe une bonne partie des ménages algériens.  Le communiqué des services de la présidence de la République qui a sanctionné les travaux de cette de réunion donne des précisions sur le niveau des augmentations qui vont toucher les salaires dans la Fonction publique, l’allocation chômage, et les pensions de retraite.  Ainsi, en ce qui concerne la revalorisation de la grille indiciaire de la Fonction publique, celle-ci permettra, sur 2023 et 2024, une hausse qui variera en moyenne de 4.500 à 8.500 DA par an des salaires des fonctionnaires, et ce selon les échelons. Selon les mêmes services, les hausses cumulées en 2022, 2023 et 2024 permettra une augmentation de 47% des salaires des fonctionnaires.

Cette revalorisation ne touchera pas seulement les salaires, mais aussi l’allocation chômage qui va passer de 13.000 à 15.000 DA. En ce qui concerne les pensions de retraite et en attendant leur actualisation annuelle qui intervient chaque mois de mai pour suivre le taux d’inflation, les services de la présidence de la République annonce une hausse des seuils minimaux des pensions de retraites. Ainsi, les retraités qui perçoivent une pension inférieure ou égale à 10.000 DA verront ce seuil minimum porté à 15.000 DA, tandis que les pensions au seuil de 15.000 DA actuellement seront portée à 20.000 DA. Cela permettra de les aligner sur le Salaire nationale minimum garanti porté de 18.000 à 20.000 DA en 2021, rappelle-t-on.

Dans ce contexte, le président de la République a insisté sur la nécessité d’aligner la grille salariale pour qu’elle reflète une amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Il a également insisté sur le soutien continu du quintile social le plus vulnérable. Cependant, le chef de l’État a estimé que la politique salariale et les augmentations des salaires devrontdésormais s’appuyer sur la valeur du travail et l’amélioration de la productivité.

Au-delà de ces mesures destinées à améliorer le pouvoir d’achat des ménages, le Président Tebboune a souligné la nécessité de stimuler le marché de l’emploi et a instruit le Gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour faciliter la création d’entreprises économiques dans tous les secteurs et de raccourcir les délais des procédures de création d’une entreprise pour que l’ensemble du processus ne dépasse pas un mois. Il s’agit de créer les conditions économiques susceptibles d’absorber le chômage des jeunes.

Réformer la gestion de la santé

Le Conseil des ministres a également permis de se pencher sur des secteurs socialement sensibles à savoir celui de la santé et du médicament. Lors de la réunion qui permis de faire le diagnostic de ces deux secteurs stratégiques, le président de la République a souligné que le principal problème du secteur de la santé n’est pas lié à sa structuration, mais à la gestion, et que la réforme doit être constante. Il a appelé à motiver les médecins et les paramédicaux en créant un environnement professionnel et social optimal, pour leur permettre de mener à bien leurs tâches. Il a également donné des instructions pour imposer une réinsertion professionnelle des agents paramédicaux, à travers des stages de formation, dans le but de les intégrer dans le dispositif des promotions administratives et professionnelles. Toujours au volet social, le chef de l’État a souligné la nécessaire réforme des statuts particuliers du secteur.  En ce qui concerne les structures hospitalières, il s’agit de mettre à niveau et de moderniser les soins hospitaliers et les services de santé, selon des normes unifiées. Il a également insisté sur la numérisation du secteur notamment, le suivi des patients à travers un dossier médical digital devra couvrir tout l’historique médical du patient. En termes de gestion, il a appelé à séparer la gestion administrative de la gestion médicale. Il a également abordé le volet de la spécialisation des hôpitaux dans la finalité de créer des pôles de soins de même de qu’il a appelé à la création de partenariats avec des hôpitaux étrangers afin de prendre en charge les chirurgies pour les cas complexe qui nécessitent des soins particuliers. Notons enfin que la réunion du Conseil des ministres a permis de se pencher sur plusieurs dossiers économiques, à l’image de ceux liés à la formation professionnelle, le secteur de la pêche, la feuille de route dédiée au développement de la filière hydrogène dans l’énergie et enfin les deux projets de texte concernant la Loi sur la monnaie et le crédit et aux règles de la comptabilité publique et de gestion financière.

Hocine Fadheli

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