L’Algérie s’est imposée en 2022 comme un partenaire incontournable : Une année en or pour le gaz algérien
L’Algérie s’impose aujourd’hui comme partenaire énergétique de choix.
Dans un contexte marqué par une crise énergétique majeure, notamment en Europe, l’Algérie s’est illustrée, grâce à son réseau de gazoducs et à sa fiabilité à toute épreuve en tant que fournisseur de gaz comme l’alternative privilégiée. En 2022, l’Algérie s’est hissée au rang de second plus gros fournisseur de gaz de l’Union européenne. Une conjoncture sur laquelle elle compte capitaliser pour pousser les accords gaziers vers de véritables partenariats assis sur des investissements dans l’amont pétrolier et gazier, mais aussi dans la transition énergétique et particulièrement le développement de l’hydrogène vert.
C’est dans ce contexte que l’agence d’information officielle turque « Anadolu » a souligné le poids grandissant de l’Algérie sur le marché gazier. L’agence a publié une analyse relative aux pays exportateurs du gaz qui ont pu placer des quantités supplémentaires ou dont le poids stratégique s’est accru, auprès des décideurs européens, par rapport au marché du gaz, et ce, des suites de la crise qui touche cette ressource énergétique depuis presque une année. C’est dans ce sens que le rôle de l’Algérie a été mise en exergue. « 2022 a été une année en or pour le gaz algérien, après que ses exportations ont atteints des niveaux-records de 56 milliards de mètre-cubes », a écrit cette agence, en ajoutant que la hausse des prix du gaz ont contribué à porter les recettes algériennes en hydrocarbures (pétrole et gaz donc) à 50 milliards de dollars à fin 2022″. L’agence a, dans le même ordre, estimé que la proximité géographique avec l’Europe et l’existence de gazoducs, dont ne disposent pas les autres pays producteurs de la région, ajoutant à cela le fait que la majorité de ses exportations en gaz naturel vont déjà vers l’Europeen fait un partenaire important pour les Européens. « Une importance qui s’est encore accrue avec la découverte, durant la même année, de plusieurs champs gaziers et la signature d’un contrat avec l’Italie pour porter à la hausse les livraisons de gaz vers ce pays durant les deux années à venir », ajoute-t-on encore. Une importance qui ira en grandissant au regard des perspectives à moyen terme d’autant plus que l’Algérie entend doubler ses exportations de gaz dès cette année. Il faut rappeler, à cet effet, que tout en réaffirmant que le pays « était un partenaire énergétique très fiable pour l’Europe », le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait indiqué, le 13 décembre dernier, lors de sa visite au pavillon des industries pétrolières du Groupe Sonatrach, à la Foire de la production algérienne (FPA-2022), que l’Algérie produit actuellement « près de 102 milliards de m3 de gaz, dont la moitié est consommée localement ». « J’espère qu’en 2023, nous atteindrons une production de 100 mds de m3 de gaz destinée exclusivement à l’exportation », a-t-il ajouté. De son côté, s’exprimant sur le partenariat avec l’Italie, le président directeur général (PDG) de Sonatrach, Toufik Hakkar, a indiqué que les exportations vers ce pays ont atteint des chiffres records durant le dernier mois avec des livraisons de l’ordre de 97 millions de m3/j, un chiffre « non enregistré » depuis 2011, a-t-il précisé. Intervenant à l’APN, le 7 décembre dernier, Hakkar a indiqué que « Sonatrach entend intensifier ses investissements en matière de production du gaz naturel liquéfié sans carbone durant les prochaines années ». Des projets qui s’inscrivent au titre du programme quinquennal des investissements, qui est estimé à 40 milliards de dollars, a-t-il révélé.
Elyas Nour