Partis politiques : Le MSP prépare la succession, le flou persiste au FLN
La commission de préparation du congrès du Mouvement de la société pour la paix (MSP) poursuit sa série de rencontres avec des personnalités du parti. Le Front de libération nationale (FLN) devait, par contre, organiser, hier, les dernières assemblées générales consacrées à l’élection des délégués qui vont prendre part à son congrès.
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) semble accélérer les préparatifs relatifs à son huitième congrès qui devra se tenir à la mi-mars. Ce week-end, sa commission, présidée par Ayed Abdelkrim, chargée de préparer ce rendez-vous, a poursuivi ses rencontres avec des responsables du parti. A cet effet, après l’ancien président de cette formation politique, Aboudjera Soltani, qui était le premier à être « entendu », les membres de la commission ont reçu, entre mercredi et jeudi, respectivement, les anciens présidents du Conseil consultatif, Abderahmane Saidi et Tayeb Aziz, l’actuel premier responsable de cette même instance, Abdelkader Samari, ainsi que Abderazak Makri, président du parti qui, faut-il le signaler, a été reçu à la présidence de la République, mercredi. Le dernier en date est l’ancien président, Abdelmadjid Menasra, qui a été reçu hier. Est-ce que les membres de la commission sont en train de recevoir les futurs candidats à la Présidence du parti ? Le MSP n’en dira pas plus. Il est utile de rappeler à cet effet que ce huitième congrès verra la fin de la mission de Makri à la tête du parti. Celui-ci avait, d’ailleurs, affirmé au mois de novembre dernier, qu’il se retirerait de toutes ses instances dirigeantes, les statuts du parti limitant le nombre de mandat de président à deux. Pour l’heure, aucune personnalité du MSP n’a exprimé son souhait de se présenter aux élections lors du congrès qui, s’il n’y a pas de changement, doit se tenir dans moins de trois mois.
Si la situation est plutôt claire au niveau du MSP, du moins par rapport au départ de son actuel président, les choses semblent un peu floues au niveau du Front de libération nationale (FLN). Les assemblées générales consacrées à l’élection des délégués devant prendre part au onzième congrès du parti devaient se terminer hier, du moins d’après les déclarations faites par le secrétaire général du parti, Abou El Fadl Baadji, il y a tout juste une semaine. Un processus qui, finalement, avait pris plus de temps que prévu. Néanmoins, la date de la tenue du congrès n’a pas encore été fixée. Si au mois de mai, lors de l’installation de la commission de préparation de ce rendez-vous, le parti avait misé sur début novembre, l’échéance a été par la suite repoussée plusieurs fois. Fin novembre dernier, Baadji avait exprimé son souhait de voir le congrès se tenir « avant la fin de l’année ». Il ne fut rien. Actuellement, il est question de fin janvier ou début février. Dans tous les cas de figure, après la fin de ce processus d’élection des délégués, le FLN devra tenir des conférences de wilaya pour débattre des documents du congrès, à savoir les différentes résolutions et les statues. C’est la dernière étape avant la tenue du congrès. En dernier lieu, il est utile de signaler que le Parti des travailleurs (PT) a tenu, vendredi, une réunion de son secrétariat national. Lors de son intervention d’ouverture des travaux de la réunion, la secrétaire générale du parti, Louisa Hanoune, a réitéré son appel pour « l’ouverture des champs politique et médiatique, le respect des libertés et la libération des détenus d’opinion ». Sur le plan socio-économique, celle-ci a appelé à l’augmentation générale des salaires, faisant remarquer que les hausses annoncées ne concernent que les employés de la fonction publique. Elle préconise, donc, l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG), les retraites et même la bourse des étudiants. Ce qui, d’après elle, va permettre de « soutenir le pouvoir d’achat, relancer la consommation et par conséquent l’économie nationale ».
Elyas Nour