Demande pétrole : L’OPEP maintient ses prévisions pour 2023
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a maintenu inchangées hier ses prévisions sur la croissance de la demande de pétrole pour 2023, dans un environnement économique mondial marqué par de nombreuses incertitudes et défis.L’OPEP table dans son dernier rapport sur une croissance de la demande de 2,2 millions de barils par jour (mb/j), « avec une croissance de 0,3 mb/j dans les pays de l’OCDE et de 1,9 mb/j dans les pays hors OCDE », comme lors de son point de décembre.L’OPEP prévoit une performance meilleure qu’escompté de l’activité économique chinoise après la levée des restrictions anti-Covid, justifiant de réviser, mais de façon mineure, la prévision de croissance de demande de pétrole. Cependant, la situation devrait à l’inverse se détériorer dans les autres régions, faisant baisser la demande de pétrole, selon le rapport.
« Même si le rythme de la croissance devrait se poursuivre durant l’année 2023, l’économie mondiale continue à naviguer entre de nombreux défis, l’inflation élevée, le resserrement monétaire des principales banques centrales et les niveaux élevés de dette souveraine dans plusieurs régions », ajoute l’OPEP qui table sur 2,5% de croissance économique mondiale, après 3% attendu pour 2022.
Sur les marchés, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en mars se négociait en ouverture de séance à 84,68 dollars, inscrivant une légère hausse de 0,26%. Son équivalent américain, West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en février, se traitait lui à 79,36 dollars, soit un gain de 0,70%.
La semaine passée, les deux références du pétrole ont gagné plus de 8%, récupérant ainsi de leurs pertes de la première semaine de l’année, après que la Chine ait abandonné les derniers vestiges de sa très stricte politique sanitaire du zéro-Covid.
A contrario, le gaz naturel européen perdait encore du terrain, poursuivant sa tendance baissière amorcée début décembre. Le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, s’échangeait hierà 09h45 à 53,25 euros le mégawattheure (MWh), soit une baisse de 3,97%, retrouvant les niveaux affichés en août 2021.En l’espace d’un mois, la référence européenne du gaz a déjà dévissé de plus 48,9%, le repli annuel s’affichant lui à 27,99%.
Chokri Hafed