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Sonelgaz : Exporter de l’électricité vers la Libye

Des discussions sont en cours entre la Sonelgaz et la Gecol pour l’exportation d’électricité vers la Libye.

L’ouverture d’un canal direct d’exportation d’électricité est au cœur de sérieuses discussions entre l’Algérie et la Libye. En effet, le P-DG de la Société nationale de l’électricité et du gaz (Sonelgaz), Mourad Adjal a indiqué hier en marge d’une réunion de coordination avec la Direction générale des forêts que des discussions sont engagées pour réaliser un réseau électrique direct avec la Libye. Il a ainsi évoqué « des pourparlers avec la société libyenne de l’électricité Gecol (General electricity of Libya) ». La réalisation de ce nouveau réseau permettrait d’envoyer des quantités d’électricité plus conséquentes vers la Libye, a expliqué le P-DG de la Sonelgaz, précisant que les quantités d’électricité exportées « ne seraient pas importantes » si Sonelgaz le fait via la Tunisie. M. Adjal a fait savoir que des discussions ont été engagées avec les responsables de la société libyenne concernant « un projet de réalisation d’un réseau électrique direct avec la Libye » pour lequel les deux parties doivent trouver les sources de financement, ajoutant que la réalisation d’un tel projet « nécessitera du temps ».

D’autre part, le PDG a indiqué que Sonelgaz ambitionne d’exporter de l’électricité vers l’Italie, indiquant que l’étude de ce projet « est toujours en cours », tout en espérant que les financements seront trouvés pour le concrétiser « dans les plus brefs délais ». Il est utile de rappeler dans ce contexte que le ministre de l’Énergie et des Mines a indiqué au mois de décembre dernier que la « Sonelgaz a de grandes capacités en termes de ressource humaine qualifiée et de quantité d’énergie produite ouvrant de nouvelles perspectives d’exportation». Mohamed Arkab a annoncé, dans ce sillage, le lancement d’une étude pour voir les possibilités d’exporter de l’électricité vers l’Europe, soulignant que «l’Algérie est un grand producteur d’électricité avec une capacité qui dépasse les 25 000 mégawatts, alors que la consommation locale ne dépasse pas les 17 000 mégawatts».  L’Algérie est devenue, ajoute t-il, « un pôle énergétique par excellence en matière de gaz, de dérivés pétroliers et d’électricité ». Notons que lors d’entretiens entre le ministre de l’Énergie et des Mines et une délégation d’opérateurs italiens conduites par Massimo D’Alema, ancien Premier ministre italien et actuellement président d’Ernest & Young Italie, au mois de décembre dernier, Mohamed Arkab a tenu  à«renouveler la disponibilité de l’Algérie et sa volonté d’être présente sur le marché européen de l’électricité compte tenu de ses capacités de production, et ce, à partir d’un câble sous-marin la reliant l’Europe». Il a d’ailleurs été convenu du séjour prochain en Algérie d’une délégation d’entreprises italiennes pour approfondir ces discussions à ce sujet.

Hocine Fadheli

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