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Pétrole : Les cours se redressent

Les perspectives de reprise de l’économie de la Chine, plus gros importateur de pétrole au monde, continuent d’alimenter la hausse des cours du brut.  Les prix du baril poursuivaient leur hausse hier, les investisseurs voulant croire à cette reprise de l’économie chinoise. Franchissant les 86 dollars, le baril de Brent renouait avec les niveaux affichés début décembre.

Vers 10H15 GMT, le baril de Brentde la mer du Nord pour livraison en mars gagnait 1,40% à 87,13 dollars.Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, prenait 1,75% à 81,58 dollars.Les espoirs des investisseurs quant à une reprise de la demande en Chine après l’abandon par Pékin de sa politique de zéro Covid semblent l’emporter sur les craintes d’un ralentissement économique mondial. Un haut responsable de l’économie chinoise a déclaré lors du Forum économique mondial (WEF) de Davos que la deuxième économie mondiale et premier importateur de brut retrouvera probablement sa tendance de croissance pré-pandémique cette année, les infections Covid ayant passé leur pic.

Du côté de l’offre, les investisseurs restent cependant préoccupés par l’impact attendu des dernières sanctions occidentales sur les flux russes de pétrole. En outre, l’organisation des pays producteurs de l’OPEP a relevé mardi dans son rapport économique mensuel son estimation de la croissance mondiale pour l’année 2022 à 3%, au lieu de 2,8% et maintenu celle de 2023 à 2,5%. « Cela veut dire que pour 2022, la demande de brut a été meilleure qu’on ne le pensait », a estimé M. Flynn.Le secrétaire général de l’OPEP, Haithan Al-Ghais, a déclaré qu’il était « prudemment optimiste » quant aux perspectives de l’économie mondiale, alors qu’une reprise de la demande de pétrole en Chine est tempérée par des signes de fragilité ailleurs, a rapporté Bloomberg. M. Al-Ghais a signalé que « l’industrie devait investir davantage pour répondre à la future demande » d’or noir.

A contrario, les prix du gaz naturel collent à leur tendance baissière.En l’espace d’un mois, la référence européenne du gaz a déjà dévissé de plus de 44%. Et par rapport à sa dernière envolée en août 2022, provoquée par une rupture d’approvisionnement venant de Russie, le TTF a chuté de plus de 85%. La référence sur le marché européen, le TTF néerlandais, continuait de se replier, se traitant à 57 euros le mégawattheure (MWh) en baisse de 5,1%, après avoir touché la veille un plus bas depuis septembre 2021 tôt en séance à 51,405 euros le MWh.Le gaz avait chuté en prévision d’un redoux attendu qui devrait peser sur la consommation, tandis que les stocks des pays consommateurs sont plus remplis qu’en moyenne pour cette période de l’année. « Les prévisions météorologiques pour l’Europe ont indiqué que la vague de froid de cette semaine serait probablement de courte durée et remplacée par un temps doux et venteux vers la fin du mois », ont expliqué les analystes d’Energi Danmark.

R.E.

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