Kiev propose à la Biélorussie un pacte de non-agression
Kiev a proposé à Minsk de conclure un pacte de non-agression pour que les forces biélorusses n’entrent pas en Ukraine, a déclaré hier le Président biélorusse Alexandre Loukachenko selon la presse russe. « Je ne sais pas à quoi cela sert pour les Ukrainiens. D’un côté, ils nous demandent que nous ne fassions pas la guerre avec eux et que nos forces n’y entrent pas. Ils proposent de signer un pacte de non-agression. De l’autre côté, ils entraînent et arment (des militaires) près de notre frontière commune. C’est un mélange explosif», a-t-il déclaré. Le chef de l’État a appelé à la consolidation nationale « pour que les missiles ne volent pas ici et que nous ne soyons pas bombardés, Dieu nous en préserve ». Voisins de la Biélorussie, plusieurs pays européens et l’Ukraine effectuent une militarisation active de leurs territoires frontaliers, tout comme des activités de renseignement, ont déclaré le 23 janvier les gardes-frontières biélorusses. Près de 17.200 militaires sont déployés du côté de l’Ukraine, et 3.700 en Pologne, précisent-ils. Depuis un certain temps, ces unités érigent « un rideau de fer » à l’aide de barrages et de champs de mines. Face au renforcement de l’Otan près de la Biélorussie, Moscou et Minsk ont mis en place un groupement militaire conjoint pour défendre les frontières ouest des deux pays. Moscou a réaffirmé en janvier « une position commune » sur les objectifs russes et biélorusses à atteindre en Ukraine. Il s’agit de garantir que ni la Russie ni la Biélorussie ne seront menacées par leurs voisins, a détaillé le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.
K.L.