L’armée sioniste commet un bain de sang dans les territoires palestiniens occupés : Un massacre passé sous silence !
La communauté internationale doit ouvrir les yeux et enterrer définitivement ses illusions : l’entité sioniste ne veut pas d’une paix au Proche-Orient.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahou, le plus belliqueux et le plus à droite de l’histoire, n’est pas dans une logique d’apaisement. Il n’entend pas laisser les Palestiniens bâtir un Etat indépendant et viable. Son objectif est clair. Il veut exterminer les Palestiniens jusqu’au dernier. L’entité sioniste, il ne faut pas avoir peur des mots, s’est lancée dans une entreprise de purification ethnico-religieuse et de morcellement méthodique des territoires palestiniens. Ou de ce qu’il en reste.
Cette entreprise a commencé avec la transformation de Ghaza en une horrible prison à ciel ouvert et l’instauration d’un régime d’apartheid en Cisjordanie. Et tout cela devant le silence complice de la communauté internationale devenue spécialiste de la politique du deux poids et deux mesures. Quand c’est un Israélien qui meurt, c’est toute la planète qui s’emballe et qui s’émeut. En revanche, quand c’est une trentaine de Palestiniens qui sont massacrés à bout portant et de sang froid en l’espace d’un mois, c’est le silence radio. Tout le monde donne l’impression de n’avoir rien vu et rien entendu. La communauté internationale, en particulier les Etats-Unis, est coupable du crime de non assistance à peuple en danger.
Les massacres de Palestiniens de ces derniers jours prouvent que Benjamin Netanyahou est revenu au pouvoir avec l’idée d’accentuer la pression sur les Palestiniens et d’enterrer la solution à deux Etats. Il a volontairement relancé la spirale de la violence pour tenter de justifier ses crimes. Tout est réfléchi. Le premier acte de cette stratégie mortifère a commencé le 3 janvier dernier avec la provocation du nouveau ministre sioniste de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Contre l’avis de tout le monde, il s’était rendu sur l’Esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’Islam, provoquant ainsi la colère des Palestiniens. Itamar Ben Gvir savait très bien qu’il allait susciter le courroux des Palestiniens. Mais c’était fait sciemment. L’objectif était de replonger les territoires palestiniens dans un climat insurrectionnel afin de reprendre les assassinats de Palestiniens et de rendre impossible toute possibilité de reprise d’un dialogue palestino-israélien.
Plan machiavélique
Le second acte du plan machiavélique sioniste s’est joué, jeudi, avec le bombardement par l’armée d’occupation sioniste d’un camp de réfugiés palestiniens à Jenine. Raid qui a fait 9 morts et des dizaines de blessés. Tous des civils. Un dixième Palestinien a été tué par balles par les forces israéliennes jeudi, à Al-Ram près d’El Qods et plusieurs autres ont été blessés dans d’autres incidents. Cela porte à 30 le nombre de Palestiniens tués depuis le début de l’année. Le bilan est lourd. Trop lourd. Ce chiffre s’ajoute aux 144 Palestiniens assassinés en 2022 par l’armée sioniste. « L’armée israélienne détruit tout et tire sur tout ce qui bouge », a déclaré à la presse le gouverneur adjoint de Jénine, Kamal Abou al-Roub, ajoutant que les habitants « vivaient dans un état de guerre ».
L’armée d’occupation sioniste, qui occupe illégalement la Cisjordanie depuis 1967, mène des opérations quasi quotidiennes à travers ce territoire palestinien, particulièrement dans les secteurs de Jénine et Naplouse. L’Autorité palestinienne a dénoncé « un massacre » et annoncé mettre fin à la coopération sécuritaire avec Israël, une première depuis 2020. « Depuis le début de l’année, nous continuons d’observer les niveaux élevés de violence et les tendances négatives qui ont caractérisé 2022 », a regretté dans un communiqué l’émissaire de l’ONU pour le Proche-Orient, Tor Wennesland, jugeant «essentiel de faire baisser immédiatement les tensions».
Le porte-parole de la Présidence palestinienne, Nabil Abou Rudeineh, a qualifié aussi de « massacre » le raid perpétré par les forces d’occupation sionistes dans les camps de réfugiés de Jénine, devant « un silence international suspect ». Abu Rudeineh a indiqué que « l’incapacité et le silence international » encourageaient l’occupation à poursuivre son escalade et commettre plus de massacres contre le peuple palestinien, « dénigrant la vie du peuple palestinien, tout en portant atteinte à la sécurité et à la stabilité » de la région. Il a appelé la communauté internationale à prendre des mesures « urgentes » pour protéger le peuple palestinien.
Politique de la terre brûlée
Comme il fallait s’y attendre, l’attaque sanglante sioniste a provoqué plusieurs réactions côté palestinien. Les Palestiniens ne pouvaient pas ne pas réagir face à une telle atrocité. Des affrontements ont éclaté dans la ville d’Al-Khader, au sud de Beit-Lehem, à Al-Khalil, Tulkaram et Qalqilya entre autres, et au cours desquels les forces d’occupation sionistes ont tiré des balles en métal recouvertes de caoutchouc, du gaz lacrymogène et des bombes assourdissantes. Des Palestiniens ont mené également des attaques à El Qods.
Parallèlement, une grève générale a été observée dans les gouvernorats de Cisjordanie occupée, y compris Al-Qods occupée, en signe de deuil. Le Mouvement de libération nationale palestinien, Fatah, a lui, appelé à une grève et une mobilisation générale contre les forces sionistes et les colons en réaction à l’escalade. Le secrétaire du Mouvement Fatah à Beit-Lehem, Muhammad al-Masri, a déclaré que cette grève était pour dénoncer et condamner le « crime odieux » commis par les forces d’occupation dans le camp d’Al-Samoud de Jénine, appelant les Palestiniens à participer aux « marches de la colère».
De son côté, l’Organisation de la coopération islamique (OCI) a condamné fermement l’incursion militaire continue des forces d’occupation à Jénine, ainsi que la poursuite des crimes dans les territoires palestiniens occupés. L’OCI a réitéré son appel à la communauté internationale afin de mettre fin à ces agressions et crimes quotidiens. Les membres de la Commission de la Palestine à l’Union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI) ont quant à eux dénoncé, vendredi à Alger, le massacre de Jénine, proposant de renvoyer les violations sionistes incessantes devant la Cour pénale internationale (CPI).
La situation ne peut pas demeurer en l’état. Le peuple palestinien à besoin en urgence d’une protection internationale car les événements de cette semaine ne laissent aucun doute quant à l’intention de Benjamin Netanyahou et de ses ministres sanguinaires et racistes de rayer de la carte la Palestine. Ils ont opté pour la politique de la terre brûlée. La communauté internationale doit réagir au plus vite car Tel-Aviv a mis en place les conditions pour perpétrer de nouveaux bains de sang. Le peuple palestinien est aujourd’hui en danger de mort.
Khider Larbi