Annaba : L’économie circulaire en débat
Les travaux des ateliers sur « l’économie circulaire et la stratégie innovante des déchets en Algérie », se sont ouverts hier à Annaba. Au cours des 3 jours dédiés à cet important secteur, les participants se pencheront sur les perspectives de la gestion et du recyclage des déchets ménager en Algérie. Abrité par le complexe Sabri d’Annaba, la rencontre est organisée par le Centre de recherche en environnement (CRE) en partenariat avec l’Union européenne dans le cadre du programme technique d’assistance et d’échange d’information, le TAIEX. Les ateliers organisés par le Centre de recherche en environnement se sont penchés sur les mécanismes susceptibles de leur permettre de cerner le problème en commençant par diagnostiquer la situation actuelle pour esquisser une stratégie nationale intégrant les acquis et les innovations techniques, et également rassembler les acteurs institutionnels, scientifiques, économiques et sociaux pour coordonner la mise en œuvre des programmesinscrits dans le cadre du développement durable avec l’économie circulaire comme principe cardinal pour l’ingénierie et les investissements. À l’ordre du jour des travaux de cette rencontredes interventions sur l’économie circulaire, les techniques de collecte des déchets et le tri collectif, en prenant comme exemple la ville de Ljubljana en Slovénie. Ainsi, un exposé à ce propos a été présenté par l’un des experts européens participant aux ateliers. Autre sujet évoqué, celui de la récupération et la valorisation des déchets qui pourraient rapporter, selon les participants, 90 milliards de DA et créer 40 000 emplois directs et indirects. Ce volet est bien d’autres seront débattus par les participants qui répondront aux questions qui seront soulevées lors de cette rencontre, avant de se répartir en ateliers. Des altiers dédiés, convient-il de le souligner, exclusivement à la gestion des déchets, devenus une préoccupation majeurs et permanente pour les pouvoirs publics en Algérie. Puisque tous les programmes mis en œuvre pour contenir leur dissémination par la récupération et le recyclage qui, bien ayant enregistré depuis les années 2000, une relative évolution, n’ont malheureusement pas donné les résultats escomptés. En effet, avec plus de 13 millions de tonnes en 2021, 0,68 kg/ j et par habitant, les déchets ménagers et assimilés (DMA) représentent le tiers du total des déchets estimé à 42 millions de tonnes, dont la progression est de l’ordre de 3% par an. Un chiffre appelé à augmenter avec l’explosion démographique pour atteindre les 70 millions de tonnes en 2035, selon des sources de l’Agence nationale des déchets (AND) et le ministère de l’Environnement. A cette date, les DMA pourraient atteindre 20 millions de tonnes. C’est dire l’ampleur du péril qui menace les villes et les campagnes si aucune action n’est entreprise pour changer la situation.
S. Chahine