Régions

Annaba : Les biens domaniaux se transforment en bidonvilles

L’un des quartiers huppés de la ville d’Annaba, la Baie des corailleurs, est envahi par les constructions illicites.

Le quartier de la Baie des corailleurs, dont la majorité des promotions luxueuses et des villas donnent sur la mer, est victime d’une invasion de constructions illicites.  C’est la réalité dans ce quartier où, derrière les immeubles, des bidonvilles sont érigés dont certains ne sont même pas recensés. Le décor est désolant et incarne la misère. En 2018, 20 familles ont été recensées parmi les demandeurs de logements et ont été relogées depuis ne laissant il ne restait que 13 autres, ne disposant pas de dossiers de demande de logements et non recensées. Ces familles  attendaient leur tour, avant les autorités locales de la wilaya d’Annaba ne découvrent que ces quelques familles se sont muées en un bidonville géant. Qui sont et d’où viennent les occupants de ces baraques et autres taudis qui ont champignonné dans la discrétion la plus totale ?! Ce bidonville a été implanté sur un terrain domanial où, selon certaines informations, une école devrait être bâtie en lieu et place. Mais ce bidonville est branché sur le réseau de l’éclairage public. Les conduites d’eau, d’assainissement et d’AEP sont obstruées et les eaux usées se déversent directement sur le point giratoire  du boulevard Rizzi Amor, ex Chapuis,  devenu impraticable durant l’hiver.  Donnant directement sur  le carrefour menant au centre-ville, aux plages  et aux quartiers résidentiels d’Annaba, cette route s’est transformée, au fil du temps en un égout à ciel ouvert, en raison des eaux usées et des odeurs nauséabondes qui s’en dégagent. A proximité, se trouve une assiette foncière d’une superficie de 3 hectares, et sur laquelle le POS prévoit  la réalisation d’un projet d’équipements publics, à savoir une école, un parking et un stade de proximité ! C’est à se demander comment programmer de tels projets d’équipements publics, alors les constructions illicites continuent de proliférer au su et au vu de tout un chacun. Surtout que les responsables locaux, pour la plupart, empruntent cette route quotidiennement ! Ce massacre  et cet hideux décore n’a malheureusement pas interpellé, la conscience des responsables à Annaba, mais a suscité la colère de la société civile. C’est pourquoi, cette dernière a  demandé au chef de l’exécutif d’Annaba, de prendre les mesures nécessaires pour remédier à la situation. Selon Toufik. S, membre de la société civile à Annaba, il a été demandé au wali de récupérer ce bien domanial et trouver des solutions pour le recasement des familles de ce bidonville. Selon notre interlocuteur, aucun projet ne peut être réalisé  au niveau de ce bidonville. C’est pourquoi, il est impératif, selon notre interlocuteur, qu’une commission d’enquête soit dépêchée sur les lieux afin de permettre l’achèvement définitif de l’opération de recasement, afin de reloger les occupants de ce bidonville, faute de quoi,  son extension sera inévitable, avec la poussée du  nombre de squatteurs. Selon le même interlocuteur, le wali d’Annaba a pris en charge la question afin de prendre les mesures qui s’imposent.

Sofia Chahine

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