Le gazoduc transsaharien sur les rails : Un projet stratégique pour l’Afrique
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est exprimé, hier, sur les deux projets de gazoduc, Algérie – Italie, et le transsaharien Nigeria – Algérie, via le Niger. Concernant ce dernier, le premier responsable du secteur dira que « les études techniques sont en cours ». Une prochaine réunion se tiendra au Niger, a-t-il annoncé, avant d’affirmer que le projet « profitera aux pays qu’il traverse et même aux pays voisins ».
Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, s’est exprimé, hier, sur les deux projets qualifiés de stratégiques, engagés par l’Algérie, dans le secteur énergétique, à savoir les gazoducs, Algérie – Italie, qui s’ajoute à celui qui existe déjà, et Nigeria – Algérie, via le Niger. A propos de ce dernier, Arkab, qui s’exprimait en marge de la Conférence internationale sur l’intelligence économique, a affirmé que « les études techniques sont en cours » et que les choses évoluent selon « la feuille de route adoptée en Algérie ». Le mémorandum d’entente relatif au projet du Gazoduc Transsaharien (TSGP) avait été signé, à Alger, le 28 juillet de l’année dernière, par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, le ministre d’Etat nigérian des Ressources pétrolières, Timipre Sylva et le ministre nigérien de l’Energie et des Energies renouvelables, Mahamane Sani Mahamadou, à l’issue de la 3e réunion ministérielle tripartite Algérie-Niger-Nigeria. Long de plus de 4000 kilomètres, le gazoduc revêt une importance capitale pas seulement pour l’Algérie et le Nigeria, mais pour certains autres pays aussi, comme c’est le cas d’ailleurs pour le Niger qu’il traversera. « C’est une installation à dimension continentale », a d’ailleurs estimé, hier, le ministre de l’Energie et des Mines. Pour ce qui est du tronçon qui traversera le Niger, et de la partie qui prendra en charge sa réalisation, Arkab a indiqué que cela se décidera lors d’une prochaine réunion qui sera organisée au Niger, après la fin des études techniques. Celui-ci a tenu, d’ailleurs, à faire remarquer que les deux pays, Algérie et Niger, entretiennent de « bonnes relations ». « Le projet africain profitera aux pays qu’il traverse et aux pays voisins », a déclaré le ministre.
Gaz, hydrogène, ammoniac et électricité
Dans le même ordre, Arkab a également évoqué le projet du second gazoduc qui reliera l’Algérie à l’Italie. L’annonce avait été faite le 23 janvier dernier, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors d’un point de presse tenu avec la présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, qui était en visite en Algérie. Celui-ci permettra, avait-il déclaré, d’exporter pas seulement du gaz, mais aussi de l’électricité, l’ammoniac et l’hydrogène. « Il sera réalisé en peu de temps », avait affirmé le chef de l’Etat. Le ministre de l’Energie a indiqué, hier, que « ce projet d’envergure s’inscrivait dans le cadre du renforcement des relations avec nos partenaires européens, à travers la réalisation d’importantes installations énergétiques permettant d’augmenter les approvisionnements et d’intégrer aussi de nouvelles technologies ». Arkab a rappelé, à cet effet, que « l’Algérie a lancé un partenariat avec la partie allemande pour développer l’hydrogène vert dans le cadre du programme national des énergies renouvelables visant à produire 15.000 mégawatts d’ici 2035 ». Des projets stratégiques auxquels accorde l’Algérie une importance capitale.
Toujours sur le plan énergétique, le ministre a indiqué que l’Algérie prépare activement la prochaine réunion du Forum des pays exportateurs de gaz qui devra avoir lieu « à la fin de l’année en cours ». Celui-ci a rappelé que sa tenue en Algérie avait été décidée, lors de la précédente réunion, qui s’est déroulée l’année passée au Qatar et à laquelle a assisté le président de la République. En dernier lieu, concernant le marché pétrolier et l’éventualité que l’OPEP + puisse réduire une nouvelle fois la production, Arkab a indiqué que le comité de surveillance de l’organisation « va se réunir au mois de mai prochain pour examiner la réaction du marché notamment par rapport à la réduction de deux millions de barils décidée au mois d’octobre dernier ». Il a tenu à signaler que « l’objectif n’est pas de réduire la production », mais de « garantir l’équilibre du marché », ce qui permettra, a-t-il enchaîné, de « maintenir les approvisionnements ».
Elyas Nour