Oum El Bouaghi : Le secteur du textile en attente de réhabilitation
Des unités de l’industrie textile, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi à l’abandon depuis plusieurs années, attendent d’être réhabilitées. Il y a le cas de l’unité industrielle du textile ‘’ELATEX’’ dans la commune de Meskiana (Oum El Bouaghi). ‘’ELATEX’’ qui fut le fleuron de l’industrie textile dans la région, avec un effectif de 400 travailleurs, n’a gardé de son statut industriel que le nom, après avoir été liquidée en 2006 puis fermée en 2009. Cette unité de lavage et peignage de la laine entre semble avoir, enfin, susciter l’intérêt des responsables de la wilaya d’Oum El Bouaghi. Selon nos informations, celle-ci a fait l’objet d’une visite d’inspection effectuée par les responsables locaux. Une visite qui intervient quatre ans après, celle effectuée en 2018 par l’ancien wali d’Oum El Bouaghi. À l’époque, l’ex-responsable avait déploré la situation d’abandon prévalant dans l’unité et il avait fustigé les responsables de cette même époque, les accusant d’indifférence et de laxisme, nous dit-on. L’ancien chef de l’exécutif local avait qualifié ‘’d’ inadmissible qu’un tel patrimoine économique demeure à l’abandon pendant que le foncier industriel se raréfie’’, a-t-on rapporté. L’ancien wali avait même qualifié l’indifférence à l’égard de cette manufacture de ‘’crime économique’’. Dès lors, l’ex-responsable avait exigé aux responsables du secteur de l’investissement de lancer une étude d’impact pour une éventuelle grande opération de renouvellement des équipements afin de relancer l’activité dans le même créneau, à savoir le textile. Or, depuis rien n’a été fait et l’étude exigée par l’ex-chef de l’exécutif local est restée, lettre morte. S’étalant sur une superficie totale de 16 hectares, dont plus de trois bâtis, cette manufacture de textile aurait pu contribuer à résorber le taux de chômage avec la création de dizaines de postes d’emploi. Autre endroit même constat pour l’autre unité de ‘’ELATEX’’. Cette usine spécialisée en filature et fil fin, implantée dans la commune d’Ain Beida, avait été mise en activité en 1984. Avec plus de 800 travailleurs entre 20 cadres formés en France, 200 techniciens d’encadrement perfectionnés dans les autres unités du pays et 600 travailleurs d’exécution ayant appris sur le tas, l’usine a subi le même sort que celui de l’unité de Meskiana. En effet, un plan de compression avait été engagé en 1996, touchant la moitié des travailleurs, avant que l’unité ne soit fermée en 2006. Au même titre que la première unité, celle implanté sur un foncier industriel de 16 hectares, est toujours à l’abandon, occasionnant une perte importante d’une valeur ajoutée, à l’économie du textile dans le pays. Rappelons que le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar a affirmé, dans une allocution à l’occasion de l’ouverture des assises nationales sur « La réalité et les perspectives du développement des industries manufacturières du textile et du cuir en Algérie », tenues en janvier dernier, que les pouvoirs publics accordent un intérêt particulier aux industries manufacturières notamment le textile et le cuir. Il a souligné dans ce contexte que le secteur de l’Industrie mise sur la relance de ces feux filiaux prometteurs. Si l’on se réfèreà ces déclarations, l’éventuelle reprise de ces unités n’est pas écartée, c’est pourquoi, la réalisation d’une étude d’appréciation des conséquences, surtout de nature environnementale, ayant pour objet, la préparation de ces deux unités à une éventuelle reprise de cette activité par des investisseurs est recommandée. Surtout quand on sait que les wilayas sont appelées à créer leurs propres richesses par l’encouragement et l’accompagnement des porteurs de projets. Des démarches qui adhéreraient forcément aux importantes mesures mises en œuvre par les pouvoirs publics pour la redynamisation et la relance des industries manufacturières. Des mesures convient-il de le souligner permettent surtout l’émergence et le développement des PME / PMI, autour de ces entreprises du textile en Algérie.
SOFIA CHAHINE