Plage Rizi Amor : Les pêcheurs-squatteurs délogés de force
La plage Rizi Amor, emblématique de la corniche Annabie, s’est transformée enun port d’attache pour les embarcations de pêche, sans que personne n’ait daigné bouger le doigt.Cette situation prévalant depuis quelques années a suscité le malaise, surtout que cette plage est le lieu de prédilection des nantis des balades en bord de mer entre autres. La présence d’embarcations de pêches occasionne le plus souvent des désagréments. Même en pleine saison estivale, ces pêcheurs avec leurs embarcations s’imposent dans le décor, procurant le malaise chez les estivants, qui ne trouvent plus de place pour se baigner. Un constat relevépar des élus de la wilaya d’Annaba, qui ont saisi le chef de l’exécutif local afin de prendre les mesures qui s’imposent.Hier, le wali d’Annaba a donné l’instruction au maire de la commune d’Annaba de mettre fin à cette mascaradequi prévaut sur la plage de Rizi Amor (ex-Chappuis). Ainsi, la force publique est intervenue en fin d’après-midi, pour faire valoir la loi.Ce qui n’a pas été chose aisée pour les forces de l’ordre auxquels, les marins pêcheurs propriétaires des embarcations, ont manifesté une forte résistance. Au bout de plusieurs heures de bras de fer, les squatteurs d’une grande partie de la plage ont été forcés de quitter les lieux, en raison de l’occupation illégale de vieilles embarcations de pêche, dont certaines n’étaient pas identifiées. Les quinze marins pêcheurs qui ont fait des lieux leur port d’attache ont été transférés définitivement au port flottant de plaisance de la Caroube. Cette plage est très fréquentée par les estivants ! Et la présence de bateaux de plaisance sur cette plage est délimitée et ne dérange en rien les baigneurs. Selon certains habitants de la plage de la Caroube, il aurait été plus judicieux de les transférer à la plage d’échouage de Sidi Salem ou Seybouse. Pour nos interlocuteurs, cette démonstration de force n’a rien arrangé, puisque le problème n’a pas été traité dans le fond. Le même désagrément va se poser, notamment avec la présence des bateaux de plaisance qui, avec leurs reinettes de pêche, vont créer un encombrement sur la plage. Par ailleurs, pour les autorités locales de la wilaya,Annaba est une ville estivale par excellence,qui ne mérite pas ce genre de dépassements dans une aussi importante plage.Le squattage de cette plage par des pseudo-marins pêcheurs qui larguent les amarres et les croix de Saint-André au beau milieu de cette plage où, la sécurité publique était menacée, en plus d’une réputation peu recommandable porte un coup à la réputation des plages de la ville. Cependant cette action salutaire a suscité la satisfaction des habitués des balades en bord de mer à Rizi Amor. La protection et la réhabilitation de ces parties du littoral annabi, long de 80 kilomètres, semblent nécessiter aujourd’hui, plus que jamais, l’intervention des pouvoirs publics pour sauver ce qui reste à sauver
S. Chahine