Le Maroc s’enferme dans la provocation et l’agression permanentes : « Le régime marocain est une menace pour tous ses voisins »
Le régime marocain perd pied. Aux prises avec une crise politique majeure, et une crise économique et sociale extrêmement violente qui fait bouillonner la rue marocaine, et isolé sur le plan international après le retour des nombreux scandales dans lesquels il joue les premiers rôles en Europe, comme le dossier de corruption au Parlement européen et le dossier d’espionnage Pegagsus, le Makhzen ne sait plus à quel saint se vouer. En mal d’alternatives, et en plus avoir épuisé tous les ressorts d’une normalisation honteuse qui offre le Maroc à l’entité sioniste sur un plateau d’argent, le Palais royal recourt à l’exportation de ses crises dans l’espoir vain de détourner l’opinion publique marocaine des vrais problèmes. C’est ainsi que l’on assiste depuis plusieurs mois à campagne de dénigrement d’une rare violence en direction de l’Algérie via ses relais médiatiques aussi bien au Maroc qu’en Europe. D’ailleurs, l’affaire Rachid M’barki, journaliste marocain de BFM TV, grassement payé par le Makhzen pour servir des objectifs de désinformation à travers cette télévision française, démontre de quelle manière le régime a réussi à noyauter plusieurs médias en Europe pour déployer sa propagande. Mais le Makhzen est allé encore plus loin en ressortant les vieux discours expansionnistes dans une tentative désespérée de faire oublier ses péchés. Versant dans l’absurde, le Makhzen a en effet chargé un relai médiatique proche du Palais royal à Rabat, connu pour son hostilité envers l’Algérie, pour diffuser un dossier subversif dépourvu de tout professionnalisme médiatique et qui reflète les visées expansionnistes marocaines, à travers lequel il tente d’afficher des « droits » sur des parties du territoire algérien imprégné du sang de milliers de chouhada.
« Cet impair n’est certainement pas fortuit, en ce sens qu’il intervient à seulement quelques jours de la déclaration de la directrice de la documentation royale, BahidjaSimou, sur le même sujet, ravivant ainsi un débat stérile, pourtant tranché en vertu de conventions inscrites à l’ONU », note d’ailleurs l’APS. Et d’ajouter que « cela suppose que ces établissements et ces relais médiatiques ont reçu des ordres émanant du Makhzen dont la réputation est entamée devenant même la risée du monde, notamment après son implication dans le scandale « Marocgate » au Parlement européen, et les scandales d’espionnage contre la presse et les activistes, un espionnage qui a même ciblé certains officiels parmi les partenaires du Maroc ». Une manœuvre ridicule dans la mesure où les frontières ont fixées dans le cadre d’accords, et dont l’intangibilité est garantie par les chartes internationales, notamment celle de l’UA.
« La mentalité expansionniste du Makhzen, qui ne prend en considération ni les liens historiques ou fraternelles et n’accorde aucune importance au respect des règles du droit international, est la source de tous les problèmes que connait la région du Maghreb. Pis encore, le régime marocain est désormais une véritable menace et un danger pour tous ses voisins, et ce, de l’aveu même de l’ancien ministre des Droits humains, le bâtonnier Mohamed Ziane » ajoute encore l’APS.
« Une attitude impulsive perceptible dans la mentalité du législateur marocain, voire dans la Constitution marocaine qui, fait inédit dans le monde, énonce dans son chapitre 42 « les frontières authentiques », un concept qui témoigne des visées expansionnistes et de l’attitude hostile du Maroc envers ses voisins.Il n’est point étonnant que le Maroc soit le seul pays à avoir des problèmes avec tous ses voisins, occupant le Sahara occidental au sud tout en ayant des visées expansionnistes sur la Mauritanie, pays dont il n’a reconnu l’indépendance qu’en 1969. Il déclara également une guerre en 1963 contre l’Algérie qui venait d’arracher son indépendance » rappelle encore l’APS.
« Tous les observateurs s’accordent à dire que cette provocation marocaine n’est que le prolongement de la stratégie du Makhzen qui tente d’exporter les tensions et les problèmes internes pour détourner les regards de la rue marocaine où les protestations fusent en raison de la flambée des prix des produits alimentaires, de la marginalisation et des disparités sociales » ajoute encore l’agence.
Hocine Fadheli