Les véhicules Fiat disponibles dès cette semaine / Automobile : la fin de la crise !
L’opération de commercialisation des véhicules de la marque italienne, Fiat, a été lancée, hier, à Alger. Six modèles seront mis en vente dès cette semaine, à travers le pays. Il s’agit des véhicules touristiques Fiat 500, 500X et Tipo, et utilitaires Doblo, Scudo et Ducato. Par ailleurs, la première voiture, de cette marque, made in Algeria, sera commercialisée aux mois de novembre et décembre. Le groupe Stellantis, propriétaire de la marque italienne, a indiqué, dans ce sens, qu’il a consenti un investissement de 200 millions d’euros pour ses projets en Algérie.
Fini la crise de disponibilité du véhicule neuf sur le marché algérien. C’est le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, qui l’a déclaré, hier, à l’hôtel Sheraton, à Alger, à l’occasion de la cérémonie de lancement de l’opération de commercialisation des véhicules Fiat organisée par « Stellantis El Djazaïr ». A cet effet, six modèles de la marque italienne seront sur le marché dès cette semaine, a indiqué Hakim Boutehra, président du Conseil d’administration de « Stellantis El Djazaïr ». Il s’agit des véhicules touristiques Fiat 500, 500X et Tipo, et utilitaires Doblo, Scudo et Ducato. Bien entendu, celui-ci a donné les détails des prix de chacun des modèles. Par exemple, la Fiat 500, avec une motorisation de 1.0 sera proposée au prix de lancement de 2,635 millions et de 2,92 millions de dinars algériens, selon les finitions. Le prix de la 500X (motorisation 1.4), est de 3,79 millions de dinars pour une première finition (Cult) et 4,06 millions de dinars pour une autre (Club). Pour les autres, le prix de la Tipo est à partir de 2,995 millions de dinars, alors que les utilitaires Doblo, Scudo et Ducato ont été fixés respectivement à partir de 3,259 millions de dinars, 3,97 et 4,59 millions de dinars. Il faut dire que la divulgation des prix de ces véhicules était attendue par de nombreux Algériens qui sont attentifs à la moindre information en relation avec le marché automobile. Depuis, l’arrêt des importations et des usines de montages (CKD et SKD), les prix des véhicules ont atteint des niveaux inégalés. La mise sur le marché de véhicules neufs, en nombre surtout, fera inéluctablement stabiliser le marché. Et Fiat Algérie compte selon toute vraisemblance y contribuer. Le chef des opérations chez Stellantis, pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, Samir Cherfan, a indiqué, à cet effet, que le groupe qu’il représente ambitionne de mettre 50 000 véhicules sur le marché, un nombre, a-t-il précisé, « qui sera ajusté en fonction du niveau des commandes ». D’après lui, « un réseau de distribution robuste » a été mis en place, couvrant « 28 wilayas avec 30 points de ventes immédiatement, et 40 d’ici la fin de l’année ». Il y a déjà, a-t-il ajouté, « 360 vendeurs, 1200 collaborateurs pour le service après-vente ». Par ailleurs, Fiat Algérie a préparé « 50 000 références de pièces de rechange, avec une surface de stockage de 15 000 mètres carrés », a-t-il encore annoncé.
D’autres marques arrivent
D’autres marques seront mises sur le marché également dans les tous prochains jours. Le directeur central du développement de l’industrie au ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ahmed Zaid Salem, a indiqué, dans ce sens, que onze autres agréments seront accordés dans les quelques jours à venir. Jusque-là, la tutelle avait accordé trois agréments définitifs, à savoir Fiat Algérie, Halil CC (Opel) et Emin Auto (Jac). Celui-ci n’a pas divulgué par contre quelles seront les marques qui sont concernées. Au total, a-t-il dit, 73 opérateurs, dont 19 spécialisés dans le matériel des travaux publics, ont déposé des demandes. Le ministère a accordé 35 agréments provisoires. La Commission technique en charge de ce dossier se penche donc en ce moment sur ces onze dossiers dans la perspective de leur délivrer des agréments définitifs. Néanmoins, « l’objectif principal c’est de produire des véhicules pas uniquement les commercialiser », a déclaré Ahmed Zaid Salem, qui a indiqué que Stellantis est en pourparlers avec des opérateurs locaux pour les impliquer, en tant que sous-traitants, dans la production.
Stellantis avance un chiffre de 200 millions d’euros d’investissement
Le projet de Fiat Algérie est important pour la marque italienne. Le chef des opérations chez Stellantis, pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient, Samir Cherfan, a indiqué, à cet effet, lors de son intervention, que « la première tranche de l’investissement s’élève à 200 millions d’euros ». « On a acté la production de quatre modèles dans un premier temps incluant la Fiat 500 et la Fiat Doblo », a-t-il ajouté, précisant que « la première Fiat 500 sortira des lignes de production avant la fin de cette année ». Un délai avancé également par le ministre, Ali Aoun, qui a indiqué que le premier véhicule Fiat, fabriqué en Algérie, sera commercialisé vers novembre – décembre. Samir Cherfan a affirmé que l’Algérie a une « place clé » dans le plan stratégique de Stellantis, à l’horizon 2030 pour la région Moyen-Orient et Afrique (MEA). Celui-ci a mis en avant d’ailleurs l’objectif d’atteindre un taux d’intégration de plus de 30% d’ici 2026 incluant, a-t-il dit, « l’emboutissage des tôles, la fabrication de la caisse, la peinture, et la localisation de nombreuses commodités comme les sièges, les câblages, les habillages plastiques, échappements, parechocs, batteries, pneus, fluides, et bien d’autres ». Un taux qui arrivera à 40% au-delà de 2026, et ce, « conformément au cahier de charge ». Cherfan a signalé que des partenariats ont été déjà mis en place avec les ministères de la Formation professionnelle et celui de l’Enseignement supérieur. « D’ici 2026, on créera plus de 2000 emplois directs », a-t-il encore ajouté.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a tenu, d’ailleurs, à affirmer, lors de cette cérémonie à laquelle a assisté également le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, que « le plus important pour le Gouvernement est la fabrication », la commercialisation étant une première étape. « Le lancement de la commercialisation de la première voiture Fiat en Algérie vient couronner la politique du secteur visant à approvisionner le marché national en véhicules neufs à travers la vente et la fabrication », avait-il affirmé. Pour le ministre, « la crise de la disponibilité des véhicules, qui dure depuis quatre ans, est terminée ». Aoun a signalé par ailleurs qu’il se rendra dès aujourd’hui à Oran pour inspecter le chantier de l’usine de Stellantis El Djazaïr pour « s’enquérir de l’état d’avancement du projet ».
Elyas Nour