Équipe nationale : Le processus de refonte lancé
Après une année 2022 marquée par de grosses désillusions avec une élimination au premier tour de la CAN au Cameroun, et une autre en barrages du Mondial 2022, l’Équipe nationale doit entamer une nouvelle phase en prévision de nouvelles échéances sous le signe du renouveau
Il est vrai que les Verts ont entamé ce lundi un stage avec un nouvel état d’esprit en vue de la double confrontation face au Niger, les 23 et 27 mars, comptant pour les 3e et 4e journées (Gr.F) des qualifications de la CAN-2023 (reportée à 2024). Un renouveau aussi dans l’effectif dont le processus de rajeunissement a été lancé. Il est vrai que les deux échecs concédés l’année dernière ont poussé Belmadi à rebâtir une équipe en proie au doute. La nécessite d’insuffler un nouveau sang est devenue alors importante, sinon vitale pour relancer la sélection algérienne et la positionner sur une nouvelle orbite face aux échéances internationales qui l’attendent.
Comme il fallait s’y attendre, le sélectionneur national Djamel Belmadi a exécuté son plan de reconstruction en faisant appel à six nouveaux joueurs pour la première fois depuis son arrivée en août 2018 en remplacement de Rabah Madjer. Ainsi, les Kévin Gitoun (SC Bastia), Zinédine Belaïd (USM Alger), Jaouen Hadjam (FC Nantes), Ryan Aït-Nouri (Wolverhampton), Farès Chaïbi (Toulouse FC), et Badreddine Bouanani (OGC Nice), vont fouler pour la première fois le terrain du Centre technique national (CTN) de Sidi Moussa, avec l’objectif de décrocher une place de titulaires et bousculer, »pourquoi pas ? », la hiérarchie. En revanche, la convocation de ces jeunes capés a contraint le coach national à se passer du service de plusieurs joueurs-cadres, à l’image du gardien de but Raïs M’bolhi, Hocine Benayada, ou encore Saïd Benrahma. « Je ne peux pas dire si ces nouveaux joueurs vont réussir ou non, je ne suis pas dans l’art de la divination. Il y a eu une première étape qui consistait à faire venir ces éléments. Ils ont accepté et ça me touche. La seconde étape est de savoir comment chacun va évoluer. J’espère que tout le monde sera un joueur important pour l’équipe nationale. Je n’ai aucune certitude, » a indiqué le coach national lors de la conférence de presse tenue dimanche à Sidi Moussa.
Pour sa part, le président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef a rencontré lundi soir les Fennecs. Il en a profité pour saluer l’engagement des uns et des autres, notamment les joueurs. D’abord, les plus anciens qui continuent à exprimer leur attachement à la sélection et leur engagement à se donner toujours à fond, mais également les nouveaux que le président de la FAF a salué particulièrement pour avoir, pour certains d’entre eux, choisi de défendre les couleurs de l’Algérie. il a aussi évoqué les conditions et moyens de travail qui connaîtront d’autres améliorations à plusieurs niveaux. Pour sa part, Djamel Belmadi, a rappelé certaines règles et principes de travail pour permettre au groupe d’évoluer dans d’excellentes conditions, de s’épanouir et de progresser pour améliorer ses performances. Belmadi a entamé son processus de reconstruction, sans pour autant remettre en question le travail accompli auparavant qui avait permis aux « Verts » de remporter la CAN-2019 en Egypte. Mais l’objectif dans l’immédiat est de sceller la qualification pour la CAN-2023, dont la phase finale aura lieu en Côte d’Ivoire, et cela passe fatalement par deux victoires : jeudi au stade Nelson-Mandela de Baraki (22h00) et lundi prochain au stade Hamadi Agrebi de Radès à Tunis (17h00). Le stade du Général Seyni-Kountché de Niamey n’étant pas homologué par la Confédération africaine de football (CAF). Une confrontation que les Nigériens redoutent d’ailleurs. Le Sélectionneur de la Mena, Michel Cavalli sait que ses joueurs vont « rencontrer l’Himalaya en face », mais veut faire bonne figure avec son équipe qui se positionne en seconde position avec deux points derrières les Fennecs leaders avec 6 points.
Chokri Hafed