Finance islamique : 594 milliards de dinars de dépôts en 2022
Le développement du marché de la finance islamique a nettement contribué à l’augmentation de l’épargne au niveau des banques et répond ainsi aux objectifs fixés en matière d’inclusion financière.
Le lancement de produits et services bancaires « Sharia compliants » suscite l’engouement d’épargnants qui refusait jusque-là les circuits bancaires en raison de leurs convictions religieuses. La finance islamique a ainsi contribué à la mobilisation de l’épargne et enregistré quelque 594 milliards de dinars de dépôts depuis son lancement en 2020. Un constat qui a été fait par le nouveau ministre des Finances, Laaziz Fayed, lors d’une réunion qu’il a présidée dimanche avec les représentants de l’ensemble des banques publiques. Le Premier argentier du pays a également relevé une augmentation significative des montants de dépôts au niveau des banques, expliquée, entre autres, par la dynamique de la finance islamique. C’est du moins ce qu’a indiqué hier sur les ondes de la Radio algérienne le Secrétaire général de l’Association des banques et établissements financiers (ABEF) et directeur général de la BEA (Banque extérieure d’Algérie), Lazhar Latrèche. Celui-ci a d’ailleurs précisé que ce niveau de dépôts a été arrêté au 31 décembre dernier, tout en soulignant que la finance islamique représente désormais un nouveau marché très important. En matière de modernisation des services bancaires, notamment par la digitalisation, l’intervenant a souligné une évolution importante des paiements électroniques au cours de ces dernières années. Il rappelle ainsi que le nombre de DAB et GAB (guichet et distributeur automatique de billet) dépasse actuellement les 3 640, tandis que les 37 500 de TPE (terminal de payement électronique) sont déployés au niveau des commerces, avec une augmentation de 23% entre 2021 et 2022. Il a également rappelé que le nombre de cartes de payement a franchi la barre des 13,5 millions de cartes, entre les CIB et les cartes Dahabia d’Algérie Poste. Aussi, ajoute-il, un effort particulier est en train d’être déployé pour le développement du réseau des banques publiques sur le territoire national et qui compte actuellement plus de 1 700 agences. De nouvelles agences continuent à voir le jour, notamment à travers les nouvelles wilayas et dans le sud du pays, annonce le responsable de l’Abef.
Hocine Fadheli