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Maroc : La cherté de la vie et l’oppression sociale poussent les Marocains dans la rue

Des manifestations ont été organisées samedi soir dans différentes villes du Maroc, à l’appel du Front social marocain, une coalition de partis de gauche et de syndicats, pour dénoncer d’une seule voix la cherté de la vie et l’oppression sociale. Ces manifestations, tenues dans 43 villes dont notamment la capitale Rabat, Casablanca, Tanger et Marrakech et placées sous le slogan +Le combat continue contre la cherté de la vie et l’oppression sociale+, surviennent dans un contexte de forte poussée inflationniste, mettant le gouvernement sous le feu des critiques des syndicats, de l’opposition parlementaire et des médias. Selon le Front social, « l’augmentation vertigineuse des prix et le recul du pouvoir d’achat des citoyens n’est pas une fatalité, mais bien le résultat de la politique haineuse et hostile du gouvernement à l’égard des citoyens et de la patrie ». Dans un communiqué, le Front a appelé à « la libération de tous les détenus politiques et à la levée de la marginalisation et de la discrimination à l’endroit des habitants des zones rurales, et ce, à travers le renforcement des capacités hydriques dans ces régions, la subvention des prix des engrais, l’ajournement des délais de remboursement des prêts bancaires des agriculteurs, ainsi que le renforcement des programmes de logements dans ces régions ». A Casablanca, plusieurs personnes ont manifesté leur « ras-le-bol » contre la cherté de la vie, à la place Sraghna dans un quartier populaire de la ville. Le taux d’inflation a atteint 9,4% au premier trimestre de 2023 contre 4% à la même période l’an dernier, selon le Haut-commissariat au Plan (HCP). Cette inflation est accentuée par la montée en flèche des prix des produits alimentaires (+18,2%) en plein mois sacré du Ramadhan. « Nous dénonçons la politique du gouvernement qui avait promis d’être un gouvernement de l’+Etat social+ mais qui s’avère être celui des disparités sociales », a pesté Abdelkader Amri, membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (gauche). « La hausse des prix est une honte », « Notre pays est agricole mais les légumes y sont chers » ont notamment scandé les manifestants réunis devant le Parlement à Rabat. A noter que dans le cadre des protestations en série que connaît le royaume depuis un moment en raison d’une crise multisectorielle, plusieurs organisations et syndicats ont appelé à des actions de rue tout au long de ce mois d’avril, pour dénoncer comme jamais la « politique de la sourde oreille » adoptée par le Makhzen, de plus en plus arrogant et méprisant.

APS

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