Lutte contre la corruption : Tebboune réaffirme ses priorités
La lutte contre la corruption et notamment la petite corruption est l’une des priorités du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Une priorité qu’il a d’ailleurs tenu à réaffirmer dimanche lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée. Il a, à l’occasion, ordonné au Gouvernement « de poursuivre la lutte contre toutes formes de corruption et contre les corrupteurs et corrompus, notamment contre ce groupuscule qui marchande les droits administratifs les plus élémentaires des citoyens, au détriment du service public, d’où l’urgence d’en châtier les auteurs impliqués de façon directe ou indirecte ».
La protection des droits des citoyens a d’ailleurs été au cœur des orientations du Chef de l’État au cours de cette réunion et notamment lors de l’examen de l’avant-projet de texte relatif à la protection et à la préservation des terres relevant du domaine de l’État. Il a ainsi insisté « sur la priorité donnée à la restauration de l’autorité de l’Etat, en toute transparence, avec la protection des droits citoyens ». Le président Tebboune a aussi souligné la nécessité de renforcer la lutte contre les pratiques et les dérives dans ce cadre en mettant en avant la responsabilité des collectivités locales. Ainsi, il a enjoint l’Exécutif à appliquer des mesures coercitives pour poursuivre et demander des comptes à toute personne impliquée ou responsable de l’accaparement de terres de l’Etat, en leur imposant les peines les plus sévères. Il s’agit aussi de de promulguer une loi relative à la lutte contre le faux et l’usage de faux dans les certificats de résidence pour l’obtention indue d’un foncier ou d’un logement. Par ailleurs il a souligné que le projet de loi doit inclure un second chapitre relatif à la définition des modalités et conditions de régularisation des constructions illicites. Il s’agit aussi de l’obligation de faire la distinction entre foncier récupéré relevant de la protection de l’Etat et les autres constructions anarchiques, érigées dans de nombreux cas avec la complicité d’autorités locales, et qui ont défiguré l’urbanisme. Il a insisté sur le fait que les autorités administratives locales doivent assumer la protection des terres et du foncier récupérés dès les premières heures suivant l’achèvement du relogement de leurs indus occupants.
Chokri Hafed