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L’OMM table sur un retour du phénomène El- Niño : Vers des températures records cette année !

Le phénomène météorologique El- Niño a de fortes probabilités de se former cette année et pourrait faire grimper les  température jusqu’à battre de nouveaux records de chaleur, a mis en garde  l’OMM hier. La probabilité que le phénomène météorologique El Niño apparaisse cette année augmente et il pourrait contribuer à la hausse des températures mondiales, a déclaré mercredi l’Organisation météorologique mondiale (OMM)

Selon l’OMM, il y aurait 60% de probabilité pour que l’épisode de La Niña, qui a duré trois ans dans l’océan Pacifique et a légèrement abaissé les températures mondiales, se transforme en El Niño, son pendant plus chaud, entre mai et juillet cette année. Cette probabilité passera à 70-80% entre juillet et septembre. L’OMM a souligné que 2016 a été « l’année la plus chaude jamais enregistrée  en raison du ‘double effet’ d’un El Nino très puissant et du réchauffement  provoqué par les gaz à effet de serre liés à l’activité humaine ». Les effets d’El Nino sur les températures se font en général sentir l’année suivant l’émergence du phénomène météorologique, son impact se fera probablement plus ressentir en 2024, souligne l’OMM. « Le monde doit se préparer au développement d’El Nino », a prévenu le chef  de l’organisation.

El Nino, est un phénomène climatique naturel généralement associé à une  augmentation des températures, une sécheresse accrue dans certaines parties du monde et de fortes pluies dans d’autres. Il s’est produit pour la dernière fois en 2018-2019 et a laissé la place à  un épisode particulièrement long de La Nina, qui provoque les effets inverses et notamment une baisse des températures. Le phénomène se produit en moyenne tous les deux à sept ans et dure généralement de neuf à 12 mois. Il est généralement associé au réchauffement des températures de surface de l’océan dans le centre et l’est de l’océan Pacifique tropical. El Nino provoque en général une hausse des précipitations dans certaines parties du sud de l’Amérique du Sud, du sud des Etats-Unis, de la Corne de l’Afrique et de l’Asie centrale, tandis qu’El Nino peut provoquer de graves sécheresses en Australie, en Indonésie et dans certaines parties de l’Asie du Sud. En dépit de cet effet modérateur, les huit dernières années ont été les plus chaudes jamais enregistrées. Sans La Nina, la situation de réchauffement aurait pu être encore pire. Elle « a agi comme un frein temporaire à l’augmentation de la température mondiale », a déclaré le chef de l’OMM, Petteri Taalas, dans un communiqué. « Le développement d’El Nino conduira très probablement à un nouveau pic du réchauffement climatique et augmentera les chances de battre des records de température », a-t-il averti.

R.N.

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