À la UneActualité

Israël veut un Hiroshima en Palestine !

La barbarie sionite dépasse tout entendement. Le massacre de près de 10.000 civils palestiniens et le déplacement forcé de 1,7 millions d’habitants de Ghaza vers le Sud ne satisfait plus les membres du gouvernement sioniste fasciste de Netanyahou qui pensent à l’annihilation totale de la population de la Bande Ghaza en faisant usage de l’arme nucléaire.

Le mot est lâché : l’entité sioniste veut provoquer un autre Hiroshima à Ghaza. Contrairement à ce que tentent de nous faire croire les médias mainstream occidentaux, la menace nucléaire ne provient pas de Moscou et de Téhéran, mais bien de leur allié israélien. Un membre du gouvernement Netanyahou, Amichai Eliyahu et qui partage les mêmes idées sionistes fascistes que le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir, a appelé hier au largage d’une bombe nucléaire sur Ghaza. Selon « Times of Israel » a Eliyahu a indiqué lors d’une interview avec une radio locale que l’usage d’une bombe nucléaire « était une éventualité ». Et d’ajouter, « il est question d’une manière ou d’une autre d’éliminer ce qui leur fait peur et ce qui est susceptible de dissuader ». Il a considéré que « les civils ne sont pas différents du Hamas et ils doivent trembler et baisser les yeux au passage d’un soldat israélien ». Il a appelé à faire déplacer les Palestiniens en dehors de Gaza, précisant que « Nous avons besoin de les faire sortir de la Bande de Gaza… Ils peuvent aller en Irlande ou dans les déserts ». Une déclaration des plus choquantes et qui met à nu les intentions génocidaires de l’entité sioniste, même si Netanyahou a tenté une opération de « contrôle des dommages » provoqués par son ministre en prétendant que les Israéliens « respectent le droit international ». Une allégation qui est très éloignée d’ailleurs de la réalité de ce qui se passe à Ghaza. Et l’évocation du recours à « l’option nucléaire » à Ghaza, souligne d’ailleurs l’étendue de la destruction opérée par l’occupation dans l’enclave palestinienne qui a largué une quantité d’explosifs, à ce jour, qui dépasse largement le tonnage des bombes H utilisée par les Américains au Japon (Hiroshima et Nagasaki), sans oublier l’usage de munitions interdites par le droit international, ainsi que du phosphore blanc aussi bien à Ghaza que dans le Sud du Liban. Le fait est que le propos de Amichai Eliyahu démontre encore une fois que le projet sioniste aussi bien à Ghaza, qu’en Cisjordanie ne s’ouvre sur aucune perspective de paix, mais a pour seul objectif l’extermination du peuple palestinien et le parachèvement de l’occupation de toute la Palestine, voire au-delà.

Un projet génocidaire qui se poursuit d’ailleurs, sous le regard médusé de l’opinion publique mondiale, et le silence complice de la communauté internationale.

Les télécommunications de nouveau coupées

Ainsi au 30e jours de l’agression sioniste sur la Bande de Ghaza, les télécommunications ont été coupées, hier, pour la troisième fois dans toute l’enclave. Une suspension des communications et d’internet qui facilite la dissimulation des massacres commis par l’entité sioniste.  D’ailleurs, peu après la mise en place de ce black-out, les forces d’occupation ont lancé de très intenses bombardements à Ghaza-ville et d’autres zones dans le nord de la bande de Ghaza. Les déflagrations étaient tellement puissantes qu’elles pouvaient être entendues depuis Rafah à l’extrême sud de la Palestine, selon des médias. Rappelons aussi que l’occupation a bombardé dans de samedi à dimanche une maison dans le camp d’Al Maghazi. Un massacre qui a fait au moins 51 morts. D’autre part, les avions de combat d’occupation ont lancé des raids intensifs sur les quartiers de l’ouest et du nord de Ghaza et ont largué des bombes au phosphore blanc sur ces camps de réfugiés, des armes interdites selon les conventions internationales sur les armements, en particulier sur le camp d’Al-Shate, à l’ouest de Gaza. Dans la nuit de samedi à dimanche, le ministère palestinien de la Santé avait rapporté qu’au moins 30 Palestiniens, en majorité des enfants et des femmes, étaient tombés en martyrs et une centaine d’autres blessés dans les bombardement de l’aviation sioniste contre le camp de réfugiés d’Al Maghazi, dans le centre de la bande de Ghaza. Le bilan depuis le début des attaques le 7 octobre est très lourd. Près de 10.000 personnes ont été tuées, alors que des milliers d’autres sont portées disparues, puisqu’elles se trouvent toujours sous les décombres. En effet, quelque 9.883 Palestiniens sont tombés en martyrs et plus de 26.000 ont été blessés, depuis le début de l’agression sioniste contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie occupée, a annoncé dimanche, le ministère palestinien de la Santé. L’occupant sioniste a ciblé 3 hôpitaux principaux (l’hôpital Achifa , l’hôpital Nasser de pédiatrie, et l’hôpital El Qods), selon des sources cité par l’agence palestinienne Wafa. Les structures de soin sont d’ailleurs des cibles privilégiées pour les avions de l’occupation, tout autant que les réserves d’eau, les centrales électriques et les refuges. Dans ce contexte, le Croissant-Rouge palestinien a exhorté, hier, la communauté internationale à intervenir en urgence pour protéger le personnel de l’Hôpital El-Qods, ses 500 patients et plus de 14.000 déplacés, dont une majorité d’enfants et de femmes, qui y ont trouvé refuge. « Les forces d’occupation ciblent l’Hôpital depuis plus d’une semaine, mais les bombardements d’aujourd’hui sont les plus intenses enregistrés », a dit la porte-parole du CRP, Nebal Farsakh, expliquant que les ambulanciers ne peuvent même pas aller secourir les blessés en raison de l’intensité des frappes. Elle a précisé que « les frappes ont fait plusieurs blessés, dont au moins quatre dans un état grave parmi les déplacés ayant trouvé refuge dans l’établissement, qui ont reçu des éclats d’obus et des bris de verre, et deux  patients, dont un dans l’unité des soins intensifs ». L’Hôpital a également subi de « graves dégâts au niveau de l’unité des soins intensifs et aux troisième et quatrième étages », a-t-elle ajouté, prévenant que l’établissement pourrait subir une frappe directe si les violents bombardements se poursuivent.

Une plainte à la CPI

Des exactions qui font réagir. Ainsi, une déclaration conjointe, publiée samedi dernier par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le Fonds des Nations unies pour la population et l’Organisation mondiale de la santé, a fait état que, vendredi dernier, 2.326 femmes palestiniennes et 3.760 enfants sont tombés dans des attaques sionistes. Les organisations onusiennes précisent que ces chiffres représentent 67% des victimes décédées tandis que des milliers d’autres ont été blessées. Les violations sionistes contre le secteur de la santé à Ghaza ont jusqu’à présent causé le décès de plus de 150 travailleurs de la santé, la destruction de 27 ambulances, en plus de la mise hors service de 16 hôpitaux et 32 centres de soins de santé primaires, d’après la même source.Les organisations des Nations unies ont souligné que «les bombardements, les dommages causés aux établissements de santé ou à leur incapacité à remplir leurs fonctions, les déplacements massifs, l’effondrement des systèmes d’approvisionnement en eau et en électricité, en plus de restreindre l’accès à la nourriture et aux médicaments, entraînent de graves perturbations dans les services de santé pour les mères, les nouveaux-nés et les enfants.

Face à l’étendue de ces exactions, un panel de barreaux de plusieurs pays, dont l’Algérie, des représentants de la société civile et des ONG, ont décidé de déposer une plainte jeudi devant la Cour pénale internationale (CPI) contre les crimes de l’entité sioniste à Ghaza dans l’objectif « de pousser la CPI à appliquer le droit international face à la puissance des armes et de l’argent ».

  « Cette plainte a pour but de demander, d’une part, au procureur de la CPI d’user des prérogatives de son instance, afin d’imposer le droit international et celui des minorités face à la puissance des armes et de l’argent qui est en train de commettre un véritable génocide contre les Palestiniens, et d’autre part, de dire aux Palestiniens qu’ils ne sont pas seuls face à la barbarie » des Sionistes, a précisé l’avocat Gilles Devers dans une déclaration à l’APS, notant que de telles démarches ont déjà fait bouger la CPI concernant d’autres conflits dans d’autres régions.   Selon Me Devers, « les initiateurs de cette démarche ont tenu compte de plusieurs paramètres pour rédiger cette plainte, dont les définitions légales du concept de +génocide+ et de +jurisprudence+ ». Précisant qu’il y a deux types de génocide, à savoir le génocide par extermination (liquidation physique et immédiate) et celui qui consiste à briser les conditions de vie des personnes avec un discours deshumanisant, l’avocat a indiqué que les initiateurs de cette plainte ont centré leur plaidoyer sur la deuxième définition.

Il relève, à cet égard, que le deuxième type du génocide est le plus grave, « car c’est un génocide qui vise à placer les populations en dehors de l’humanité et de leur faire comprendre qu’ils n’ont plus leur destin entre leurs mains et ça s’accompagne d’un discours déshumanisant ». « Dans ce type de génocide, il y a la privation de soins, la privation des aliments, la privation de l’énergie, la destruction de maisons, les déplacements forcés des populations, les bombardements contre des civils, le transfert des populations. Ces éléments sont tous accompagnés d’une volonté de +casser+ le groupe, c’est-à-dire qu’on ne se prend pas à telle ou telle personne, mais qu’on s’en prend globalement au groupe pour lui faire comprendre qu’il n’a plus sa place et il doit partir », a expliqué l’avocat des justes causes. « L’occupant dans ce type de génocide vise à travers cette politique à priver le peuple de son droit à l’autodétermination », a-t-il insisté. Soulignant que « les Palestiniens ont le droit de se défendre », l’avocat Gilles Devers a noté que l’entité sioniste « est hors la loi sur toute la ligne, et ce dès le début ». Pour le juriste, l’entité sioniste ne fait actuellement à Ghaza « que reprendre ses vieux crimes et défiance pour la légalité internationale », rappelant qu’en 1948 déjà, elle avait chassé quelque 750.000 Palestiniens de leurs terres.

Lyes Saïdi

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *