À la UneActualité

Elle renforce ses outils de veille et de prévention : Sonatrach s’arme contre la corruption

La Compagnie nationale des hydrocarbures met en place une politique proactive pour se prémunir de la corruption. La Sonatrach a ainsi renforcé les outils de gouvernance du groupe et de ses filiales, de même qu’elle a mis en place des mécanismes de veille contre la corruption et des bonnes pratiques pour renforcer la transparence et l’éthique.

Près de deux ans après l’annonce de la mise en place d’un code et d’un comité d’éthique, le Président directeur général du groupe pétrogazier national,Toufik Hakkar, a signé hier à Alger, la Politique anti-Corruption de Sonatrach, ainsi que du Code de conduite y afférent visant à mettre en place les mécanismes de contrôle et de prévention qui proscrivent la corruption, et ce, conformément aux exigences de la norme internationale ISO 37001, relative au système de management anti-corruption (SMAC).  Une démarche inédite et qui pour objectif d’implémenter des pratiques qui renforcent la transparence, mais aussi de mettre en place des mécanismes d’alerte à travers une plateforme destinée à signaler toute pratique douteuse. Ainsi, la politique de lutte contre la corruption de Sonatrach comprend les principes et les engagements de l’Entreprise en la matière. Elle vise à  mettre en place les mécanismes de contrôle et de prévention qui proscrivent la corruption et contribuent à promouvoir une culture d’éthique dans les différentes transactions et activités de Sonatrach. Le Code de conduite pour la lutte contre la corruption fournit les recommandations et établit les principes et les exigences en matière de conformité aux dispositions des lois anticorruption applicables par la Société à tous ses employés, partenaires et fournisseurs. La compagnie cherche, à travers son adoption de la politique et du code de conduite anti-corruption, premier du genre en Algérie, à renforcer l’éthique au sein de l’Entreprise, instaurer le principe de transparence et de bonne gouvernance, selon les normes et standards nationaux et internationaux en matière de lutte contre la corruption, précise-t-on. Il est vrai que la signature de ce document intervient dans le cadre d’une démarche global. En 2021, la Sonatrach a mis en place un code d’éthique et un comité d’éthique destinée à implémenter les bonnes pratiques au sein du groupe, et ses filiales et qui a touché l’ensemble des parties prenantes, soit les employés du groupe, les membres du conseil d’administration ainsi que les partenaires de la Sonatrach.  La Sonatrach s’est efforcée également de consolider les principes de gouvernance au sein du groupe et de ses filiales. C’est dans ce contexte qu’une charte de la bonne gouvernance du groupe et de ses filiales a été signée lundi. Avec la signature hier de la politique anti-corruption, la Sonatrach complète son dispositif destiné à inscrire la Sonatrach dans la performance et la transparence et à la prémunir des pratiques délictuelles. Le groupe entend ainsi tourner définitivement une page sombre de son histoire et réhabiliter son image. Dans ce contexte, Toufik Hakkar a indiqué que le groupe national a adopté une nouvelle politique de lutte contre la corruption, qui « vise à mettre en place les mécanismes de contrôle et de prévention qui proscrivent la corruption et contribuent à promouvoir une culture d’éthique dans les différentes transactions et activités de Sonatrach et à ne tolérer aucune forme de corruption ». S’agissant du code de conduite anti-corruption, M. Hakkar a indiqué qu’il vise à proscrire,  « de manière stricte », toutes les formes de corruption et à punir tout comportement qui viole la politique de lutte anti-corruption. M. Hakkar a également annoncé qu’il sera procédé à la mise en place d’un mécanisme de signalement qui sera mis à la disposition des travailleurs et de toutes les parties prenantes, permettant de collecter les signalements, dans la confidentialité, des agissements et comportements qui violent la politique et le Code de conduite anti-corruption et les lois y afférentes. Il a ajouté que cette plateforme appelée « Ikhtar » sera placée sous la responsabilité du service de conformité et d’éthique de Sonatrach qui « veillera à sa promotion et à son actualisation périodique conformément aux évolutions conjoncturelles et réglementaires ou à toute nouveauté inhérente à ce domaine ».

Dans son allocution, le ministre de l’Energie et des Mines, a indiqué que le groupe Sonatrach « en tant qu’entreprise nationale de renommée internationale » veille à adopter les bonnes pratiques internationales en matière de gouvernance, d’intégrité, et de transparence pour adapter son système de management aux méthodes de gestion modernes, et œuvre, en outre, à mettre en place un système efficace et intégré garantissant la conformité aux meilleures normes internationales. Le ministre a salué les efforts du groupe Sonatrach dans ce sens, notamment la formation de ses cadres par des spécialistes de l’Institut algérien de normalisation (IANOR) aux mécanismes du système ISO 37001 de management anti-corruption (SMAC). « L’équipe ayant bénéficié de cette formation spécialisée aura à assurer le succès de la mise en place et de l’exécution de ce système qui repose sur les mécanismes de contrôle et de gestion transparente ». Le ministre a également affirmé qu’en tant que président de l’Instance de gouvernance de Sonatrach, il s’engage à mettre en place et à développer tous les moyens humains et matériels, en vue d’assurer l’application « stricte » du système anti-corruption.

Samira Ghrib

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *