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Prix du gaz : Une baisse de 57% depuis le début de l’année

Les prix du gaz naturel sont sur une courbe baissière sur le marché européen depuis la fin de l’année 2022. Après avoir culminé à 345 euros au mois d’août dernier, le prix du TTF néerlandais, référence pour la cotation des cours du gaz sur le marché spot européen a été divisé par 10 au moins. Hier vers 11h30, le contrat à terme du TTF néerlandais évoluait à 32,91 euros le mégawattheure (MWh), peu après avoir touché les 31,65 euros le MWh, soit un nouveau plus bas depuis près de deux ans. Aussi et depuis de le début de l’année, les cours du gaz sur le marché européen ont reculé de 57%. Hier, le marché réagissait peu lundi à un article du FT dimanche affirmant que les pays du G7 et de l’Union européenne vont interdire les importations de gaz via les gazoducs russe, citant des sources impliquées dans les négociations actuelles. La Russie avait déjà interrompu l’approvisionnement en 2022, propulsant le prix du gaz naturel européen à des niveaux extrêmes, proche de son record historique de 345 euros le MWh atteint peu après le début de l’invasion russe.

Pour leur part, les analystes d’Energi Danmark explique cette baisse par une demande qui « diminue à mesure que le temps se réchauffe », et  s’attendent à « de nouvelles pertes dans les mois à venir ». « Une vague de chaleur en Europe ou en Asie pourrait augmenter la demande de gaz pour (la climatisation) et modifier l’évolution », mettent-ils cependant en garde.

Sur la marché pétrolier, les cours du baril se stabilisaient hier après avoir clôturer la semaine dernière sur une baisse.   Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, prenait 0,24%, à 74,35 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, gagnait 0,34%, à 70,28 dollars. Les tensions persistent sur le marché pétrolier. Les inquiétudes concernant la demande de carburant des principaux consommateurs mondiaux de pétrole, à l’image des États-Unis et de la Chine, ont compensé l’optimisme concernant le resserrement de l’offre dû à d’éventuelles réductions de l’OPEP+ et à une reprise des achats de réserves aux États-Unis. Cependant, malgré « l’alarmisme qui règne », Stephen Brennock, analyste de PVM Energy note que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a maintenu ses prévisions de croissance de la demande mondiale. Les investisseurs attendent désormais les prévisions actualisées de la demande de l’AIE, qui seront publiées mardi. M. Brennock rappelle que « la situation de la demande à court terme reste positive », avec l’approche des mois d’été marqués par une forte demande saisonnière de carburant.

Par ailleurs le marché scrute le retour des exportations de pétrole du Kurdistan irakien. L’Irak attend encore un « accord final » avec la Turquie avant de pouvoir reprendre les exportations de pétrole du Kurdistan, interrompues depuis plus d’un mois, a annoncé lundi le gouvernement de la région autonome. Le gouvernement fédéral irakien avait annoncé une reprise des exportations dès le 13 mai, mais les autorités du Kurdistan autonome, dans le nord de l’Irak, ont ensuite tempéré cet optimisme.

Hocine Fadheli

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