Le ministre de l’Industrie préside un Forum économique à Turin : Attirer les équipementiers automobiles en Algérie
Le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, Ali Aoun, a affiché hier à Turin, la volonté de l’Algérie de consolider sa coopération avec l’Italie dans les domaines de l’industrie automobile, la mécanique de précision, l’agroalimentaire, les start-ups et la PME.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a supervisé hier l’ouverture des travaux du Forum économique sur « les perspectives de développement de l’industrie automobile en Algérie », dans le cadre d’une visite de travail qu’il effectue en Italie l’objectif de renforcer « la coopération et du partenariat algéro-italien et promouvoir les opportunités d’investissement offertes par l’industrie algérienne, notamment automobile ». Un forum à travers lequel les autorités algériennes entendent mettre en avant les atouts du marché algérien et les incitations mises en place en direction des investisseurs, notamment dans le secteur de la sous-traitance automobile avec la perspective de l’implantation d’un réseau d’équipementiers dans le sillage de la création d’une usine Fiat à Oran. Dans ce contexte, le ministre n’a pas caché son optimisme à ce propos. Dans une déclaration à la Télévision algérienne en marge du forum, Ali Aoun s’est dit certain que les travaux de la rencontre aboutiront à des résultats probants pour le développement de l’industrie de la pièce de rechange et des équipements automobiles en Algérie, tout comme dans d’autre domaines d’ailleurs.
Aussi et dans une déclaration à l’agence de presse italienne « Agenzianova », le ministre a mis en avant la solidité des rapports de coopération entre l’Algérie et l’Italie en matière d’industrie. « En dehors du secteur automobile, nous avons déjà des usines de production italiennes en Algérie dans les industries métallurgique, énergétique et pharmaceutique. Et nous voulons nous ouvrir de plus en plus aux startups et PME de la mécanique de précision et de l’agroalimentaire. Ces expériences existent déjà à Turin, qui nous accueille aujourd’hui, et nous sommes déterminés à exploiter ces compétences », a-t-il affirmé. Ali Aoun a également longuement évoqué le projet d’usine Fiat en Algérie. Il indiqué que Fiat prévoit de commercialiser plus de 20.000 véhicules en Algérie cette année. Il a également évoqué la production des véhicules Fiat en Algérie en 2024 avec une capacité de 60.000 véhicules/an.
« Ce n’est qu’un début, mais à travers l’usine d’Oran, nous voulons offrir à Fiat la possibilité de s’ouvrir à toute l’Afrique », indique le ministre.
De son côté, l’ambassadeur d’Algérie en Italie, Abdelkrim Touahria, a indiqué lors des travaux du forum que la première voiture sera produite à l’usine Fiat d’Oran, en mars 2024.
Notons que le Groupe Stellantis, détenteur de la marque italienne Fiat, premier constructeur à implanter une usine de construction automobile en Algérie mise sur le développement d’un réseau de sous-traitance local afin d’augmenter le taux d’intégration et respecter ainsi ses engagements. C’est justement dans ce contexte s’inscrit l’organisation de ce Forum économique dédié aux perspectives de développement de l’industrie automobile en Algérie. Stellantis entend ainsi mettre en place un projet global de développement de filière automobile en Algérie grâce à son projet d’usine avec un investissement initial de 200 millions d’euros, mais compte aussi charrier dans son sillage l’implantation d’un réseau d’équipementiers Fiat grâce à des partenariats avec des acteurs local de la sous-traitance. Pour rappel, Stellantis a pour objectif d’atteindre un taux d’intégration de 30% en 2026 pour son usine d’Oran et 40% au-delà, incluant l’emboutissage des taules, la fabrication de la caisse, la peinture et la localisation de nombreuses commodités comme les sièges, les câblages, l’habillage plastique, le poste de conduite, l’échappement, les batteries, les pare-chocs, les pneus et les fluides. Le Groupe Stellantis a acté la production de quatre modèles dans un premier temps incluant la Fiat 500 et la Fiat Doblo.
Lyes Saidi