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Règlement de la crise au Mali : Le Conseil de sécurité de l’ONU insiste sur l’application de l’Accord d’Alger

Le rôle déterminant de l’Algérie et ses efforts en faveur d’un règlement de la crise malienne ont une nouvelle fois été soulignés et salués par le Conseil de sécurité de l’ONU. En effet et alors que l’Algérie s’apprête à rejoindre l’instance onusienne dès le mois de janvier prochain et ce pour un mandat de deux ans en tant que membre non-permanent, son action en faveur de la paix et de la stabilité a été mise en avant. Ainsi et au cours de la dernière réunion sur le Mali à New York, les membres du Conseil ont, sans exception, réaffirmé « la centralité de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger (2015), dans le rétablissement d’une paix durable dans ce pays, notamment dans cette phase transitoire de l’histoire du Mali marquée par des échéances électorales importantes devant permettre le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays, prévu au premier trimestre de l’année 2024 ». La plupart des membres du Conseil ont salué « la solidité et la consistance de l’Accord d’Alger qui a permis, entre autres, de préserver le cessez-le-feu entre les parties maliennes, et ce pendant huit années consécutives ». A ce titre, les membres du Conseil ont appelé les parties maliennes à « la nécessité d’une mise en œuvre diligente et intégrale de l’Accord d’Alger, qui demeure la pierre angulaire pour une paix et une stabilité durables au Mali, et devenue aujourd’hui plus importante que jamais, en particulier dans ce contexte de transition ». Ils ont, également, « rendu hommage aux efforts inlassables de la médiation internationale, sous la direction de l’Algérie, visant à préserver intact l’engagement des parties signataires de l’Accord d’Alger, notamment par le biais des dernières propositions visant à rapprocher les points de vue entre les parties maliennes ». La majorité des membres du Conseil ont exhorté les parties maliennes à « interagir de manière constructive avec les propositions de la médiation internationale en vue de surmonter l’impasse actuelle et débloquer le processus de paix au Mali en réactivant le Comité de suivi de l’Accord d’Alger (CSA) ».

Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a adjoint la voix de son pays à celles des membres du Conseil de sécurité au cours de cette réunion en réaffirmant l' »engagement du gouvernement malien à poursuivre la mise en œuvre de l’Accord d’Alger ».

Il est utile de noter que l’Accord issu du processus d’Alger reste la seule base viable pour un règlement de la crise au Mali, lequel a connu un regain des tensions au cours des derniers mois entre Bamako et les groupes politico-militaires du Nord. L’intervention de l’Algérie a d’ailleurs été sollicitée par les différentes parties pour une médiation. d’où la visite de délégations maliennes au mois de janvier dernier à Alger, lesquelles ont été reçues par le président Tebboune. Au mois d’avril dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a effectué une visite au Mali en tant qu’envoyé spécial du président de la République. Une visite au cours de laquelle il a réaffirmé « la solidarité constante de l’Algérie et son soutien permanent à la République du Mali pour la réalisation des priorités de l’étape de transition et la   concrétisation des échéances nationales permettant le retour du pays à la situation constitutionnelle dans les délais fixés de façon souveraine par le Mali, pays frère », saluant ses efforts visant « à faire face aux défis sécuritaires imposés par les menaces terroristes ».  M. Attaf a souligné, en outre, la disponibilité de l’Algérie d’intensifier ses efforts visant à restaurer et conforter la confiance entre les parties maliennes signataires   de l’accord et de les accompagner vers la cristallisation des consensus nécessaires pour aller de l’avant dans la concrétisation de l’accord sur   terrain en vue de préserver l’unité du pays et son peuple », rappelant l’attachement de l’Algérie à la sécurité et à la stabilité de la République du Mali, pays frère, et en sa qualité de chef de file de la  médiation internationale et présidente du Comité de suivi de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.

Lyes Saïdi

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