Le complexe sidérurgique El-Hadjar fête ses 54 ans : Sur la voie du redressement
En dépit des turbulences, les crises et les scandales, le complexe d’El Hadjar Annaba demeure, 54 ans après son inauguration, le fleuron de l’industrie nationale.
Le complexe sidérurgique d’El Hadjar a fêté le 54e anniversaire de son inauguration sous le slogan ; « La main dans la main pour un avenir meilleur ». Une occasion pour afficher la volonté des sidérurgistes leur volonté pour de préserver ce géant qui, bien qu’ayant perdu quelque peut de son lustre d’antan, est tout de même resté la fierté de l’industrie nationale. Symbole de l’industrie lourde et base de l’industrie sidérurgique dans le pays, continue d’imposer pôle industriel majeur tout au long de son demi-siècle d’existence. La Société nationale de sidérurgie (SNC), a été créée en 1964 avec pour mission de mettre sur pied le complexe d’El Hadjar, inauguré effectivement le 19 juin 1969 dans la commune de Sidi Amar, wilaya d’Annaba, par l’ancien président Houari Boumediène (1932-1978). Avec le parachèvement des structures de son processus productif et l’augmentation de sa capacité à près de 2 millions de tonnes d’acier liquide par an, le complexe Sider El Hadjar est devenu un géant de la sidérurgie à l’échelle nationale et régionale. Aujourd’hui, et malgré les turbulences, les crises et les scandales, ce géant compte sur un plan de redressement pour retrouver son potentiel et sa place. Hier, les sidérurgistes du complexe ont fêté le 54e anniversaire de la production de la première fonderie de fonte en 1969, annonçant la naissance de l’industrie algérienne. Toutes les difficultés auxquelles a été confronté le complexe et qui l’ont empêché d’atteindre un niveau de rentabilité garantissant l’équilibre financier, n’ont pas pu déstabiliser l’entité. Même l’ouverture imposée de son capital, dans le cadre d’un partenariat avec des partenaires étrangers en 2001, et qui ont donné lieu à un fiasco, n’a pas eu raison de ce complexe. Un « partenariat » qui a pris fin, en 2016 avec l’acquisition par l’État de l’intégralité du capital du complexe qui redevient une entreprise publique relevant du groupe industriel public Sider. La décision était un choix stratégique à dimensions socioéconomiques qui a réaffirmé l’attachement de l’Etat à ses acquis économiques et sociaux et son engagement à accompagner ce complexe symbole pour retrouver sa place dans le tissu industriel national et participer à la relance économique nationale. Depuis les efforts de réhabilitation de l’usine d’ El Hadjar ont permis, en 2020, de certifier le niveau de qualité de ses produits ferreux et du mode de gestion par l’obtention de la certification ISO 9001, en plus du certificat de conformité de sa production de tubes sans soudure destinés au transport des produits pétroliers et gaz. Aujourd’hui, bien que pas parfaitement réhabilité, le complexe Sider Annaba arrive à se redresser et met le cap sur l’export en plaçant ses produits les marchés africain et international. Même si la capacité de production est encore réduite, la volonté politique est là pour donner un nouvel élan à cette entité économique, notamment à travers le plan d’investissement massif mobilisé par l’État et dont la deuxième tranche soit encore être débloquée. En attendant le renouvellement des équipements du complexe Sider, les travailleurs continuent de s’impliquer dans la promotion de l’économie industrielle en adhérant à la politique de l’État, qui œuvre à la préservation de ce fleuron de l’industrie sidérurgique.
Sofia Chahine
Encadré
Un nouveau comité de participations élu
Le président directeur général (PDG) de Sider El Hadjar, Lotfi Kamel Manaa, a reçu les nouveaux membres du comité de participation (CP), a rapporté la Direction générale dans sa revue mensuelle. Celle-ci a précisé que la rencontre a enregistré la présence du staff dirigeant du complexe et le secrétaire général du syndicat par intérim. La rencontre, a souligné la même source, était une occasion pour féliciter les nouveaux membres du conseil de participation mais surtout, pour discuter des perspectives de l’avenir et les défis devant être relever pour l’avenir du complexe. Au-delà, la rencontre s’inscrit aussi dans la vision d’amélioration des conditions de l’entreprise et celles de l’ensemble des travailleurs. Par ailleurs, à l’issue de la remise du procès verbal de l’installation de la nouvelle équipe du CP, le PDG de Sider, a saisi l’occasion pour féliciter les membres de la commission d’organisation des élections, pour leurs efforts dans le succès du processus électoral. Dans ce sillage, la même source a rappelé que l’opération électorale des membres du CP 2023, a, au terme des résultats d’un vote par urne, donné lieu à la désignation, le 7 juin en cours des 15 membres du CP. Ces derniers ont, à l’issue d’un vote à l’urne, choisi le président du CP, en l’occurrence Kechichi Daoud. Après la cérémonie, le staff dirigeant de Sider El Hadjar a appelé à fournir plus d’efforts, pour honorer les 54 ans du parcours du complexe El Hadjar, afin de faire face au défi de l’efficience économique. Un challenge que les dirigeants se sont fixés grâce au soutien des pouvoirs publics à travers, le recours à une nouvelle ingénierie financière pour renforcer la compétitivité du complexe Sider El Hadjar. Cette nouvelle approche devenue plus que nécessaire va permettre la relance de l’activité sidérurgique du complexe et va lui permettre de contribuer réellement à l’avancement de l’économie nationale et à l’amélioration des indicateurs de croissance économique.
S. C.