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Boissons gazeuses : Aucune augmentation soudaine et non justifiée des prix ne sera tolérée 

Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a averti hier les producteurs de boissons gazeuses contre tout augmentation injustifiée des prix, soulignant que dans la mesure où la majorité des intrants les plus importants sont subventionnés en Algérie, et qu’aucune mesure ou taxe n’a été introduite dans le cadre de la loi de finances 2024, rien ne justifie une hausse des prix. Le ministre du Commerce qui a été interpellé à propos de la hausse des prix de deux marques de boissons gazeuses à l’ouverture du Salon international de l’industrie de la boisson et des aliments liquides (Bevalg), qu’il a inauguré au Palais des expositions, a averti qu’aucune augmentation « soudaine et non justifiée des prix des boissons gazeuses ne sera tolérée ». Il a ajouté que même si les prix restent libres et liés au coût de revient des producteurs, aucune augmentation « soudaine, non étudiée et non approuvée ne sera tolérée ». « Selon la réglementation, seuls les prix des produits subventionnés doivent être contrôlés, sauf que tout est subventionné en Algérie », a-t-il affirmé citant l’exemple du gaz, de l’électricité, de l’eau et même des investissements et certains taux bancaires bonifiés, ce qui rend, selon lui, ces augmentations « injustifiées ». D’autant plus qu’aucune augmentation des taxes n’a été prévu dans la loi de finances 2024, comme l’a instruit le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, qui a fait de la préservation du pouvoir d’achat du citoyen une priorité.Il a annoncé, à ce titre, que les quelque 58 producteurs de boissons activant sur le marché algérien seront « contrôlés un par un ». Il a assuré, ainsi, que le deux marques concernées reviendront au prix initial de leurs produits, au risque de s’exposer, le cas contraire, à des dispositions qui seront prises par les autorités. Le ministre a averti que son département « frappera d’une main de fer » face à tous ceux qui veulent profiter d’une opportunité lors d’une période déterminée pour augmenter leurs prix, soulignant que cette situation pourrait amener à l’application la loi sur la spéculation. Zitouni a évoqué également la nécessité de se pencher sur la structure des prix des boissons, en associant les responsables de la filière et l’association des producteurs, et en prenant en considération les investissements ainsi que le prix de revient des producteurs. Il a appelé, en outre, les producteurs, à l’approche du mois de Ramadhan durant lequel les boissons gazeuses sont fortement consommées, à « prévoir des prix promotionnels durant ce mois de miséricorde ». Abordant la qualité des boissons gazeuses produites localement, M. Zitouni a rassuré qu’elles sont régulièrement contrôlées, notamment au niveau des unités de productions, et qu' »elles réunissent toutes les conditions sanitaires ». Le ministre a affirmé, dans ce cadre, que le taux de 105g de sucre par litre défini en concertation entre les départements du commerce, de la santé, de l’industrie et de l’hydraulique et réglementé par des textes législatifs, « est respecté par les producteurs et tout dépassement sera passible de fermeture de l’unité de production ». Il espère cependant réduire davantage ce taux, le considérant « tout de même élevé ». Concernant la taille du marché des boissons en Algérie, M. Zitouni a  révélé qu’il pèse 2,5 milliards de dinars et qu’il est entièrement satisfait pas la production locale, avec un surplus qui est destiné à l’exportation.Il a annoncé dans ce sens que l’objectif pour 2024 est que les dividendes des exportations couvrent complètement la facture d’importation de certains intrants et qu’il y ait même un excédent commercial.

R.E.

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