Technologies nucléaires : L’AIEA propose son assistance à l’Algérie
Le directeur général-adjoint de l’Agence international de l’énergie atomique (AIEA) a fait part de la prédisposition de l’instance multilatérale à assister l’Algérie dans le domaine du nucléaire civil. Au cours d’une audience que lui a accordée le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, hier, le DG-adjoint et chef du Département de la coopération technique de l’AIEA, Hua Liu a exprimé « la disponibilité de l’Agence à assister l’Algérie dans tous les domaines de l’énergie nucléaire et ses utilisations énergétiques et non-énergétiques à des fins pacifiques, notamment dans le domaine de la santé, de l’agriculture et du dessalement d’eau de mer », a indiqué un communiqué du ministère de l’Énergie.
Les entretiens ont, également, porté sur « l’examen de l’état de la coopération entre l’Algérie, à travers le Commissariat à l’énergie atomique (COMENA) et l’Agence dans les domaines des utilisations de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, notamment dans les domaines de la formation des formateurs et dans le domaine de l’utilisation de la technologie nucléaire en médecine et des procédures d’imagerie pour le traitement et le diagnostic, ainsi que la production des isotopes radioactifs en Algérie », a-t-on souligné de même source.
Les deux parties ont également passé en revue les travaux de la 34ème réunion du groupe de travail technique (TWGM) de l’Accord régional de coopération pour l’Afrique sur la recherche, le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires (AFRA), accord dont l’AIEA est dépositaire.
Notons que l’Algérie abrite depuis dimanche les travaux de cette session. A l’ouverture des travaux et dans une allocution en son nom par le SG du ministère de l’Énergie et des Mines, Abdelkrim Aouissi, le ministre a souligné que le soutien constant de l’Algérie à l’AFRA en termes de gestion, d’expertise, de formation et de mise à disposition de l’infrastructure y afférente a été jugé « précieux et essentiel » par l’AIEA, dépositaire de l’accord. M. Arkab a également mis en avant la participation « soutenue » de l’Algérie au programme régional africain dans le cadre de l’AFRA, et sa contribution dans plusieurs domaines pour faire profiter les autres pays africains de son expertise, se félicitant des cinq centres régionaux désignés par l’AFRA qu’elle compte actuellement, activant dans les domaines de la formation dans la protection contre les radiations, l’étalonnage dans le cadre de mesures dosimétriques, la formation dans la médecine nucléaire, la sécurité alimentaire et la formation dans l’utilisation et la maintenance des appareils nucléaires. Il a également rappelé la participation de l’Algérie aux récentes initiatives de l’AIEA, notamment au projet d’action intégrée contre les zoonoses dit « Zodiac » visant à identifier les agents pathogènes zoonotiques, et à l’initiative phare « NUTEC » tendant à relever le défi mondial de la pollution par le plastique, ainsi qu’à l’initiative « Rayons d’espoir » devant permettre à de nombreux pays de créer et de renforcer des capacités sûres, sécurisées et efficaces dans le domaine de la médecine radiologique, afin de combler le manque énorme d’équipement et de personnel hautement qualifié et bien formé dans les pays en développement.
M. Arkab a, par ailleurs, exprimé « la gratitude de l’Algérie à l’AIEA et, notamment, au Département de la coopération technique, pour l’ample assistance apportée à notre région », estimant que la participation du Directeur général adjoint de l’agence, chef du Département de la coopération technique, Hua Liu, aux travaux de cette rencontre « traduit le ferme engagement de l’agence, à travers des programmes concrets de coopération, en faveur du renforcement de la contribution de l’énergie nucléaire au service de la paix, de la sécurité et du développement durable en Afrique ». Cet événement a réuni 32 hauts représentants des Etats parties de l’Accord, les présidents des comités de l’AFRA, ainsi que le directeur général adjoint de l’AIEA, Hua Liu, et des fonctionnaires de l’AIEA, pour examiner la mise en œuvre des activités en cours de l’Accord, étudier les propositions de nouveaux projets et formuler des recommandations à ce sujet en vue de leur inclusion dans le programme suivant de l’AFRA. Il y a lieu de souligner que l’Algérie assurera la présidence du groupe de travail technique de l’AFRA, pour une année, à compter du mois de septembre 2023.
Chokri Hafed