Banque des BRICS : L’Algérie dépose une demande d’adhésion
L’Algérie a toute ses chances de rejoindre la Banque des BRICS. La présidente de cette institution qui se présente comme alternative aux institutions de Bretton Woods, Dilma Roussef a accueilli favorablement la demande d’adhésion de l’Algérie.
L’Algérie a introduit une demande officielle d’adhésion à la Nouvelle Banque de développement, plus connue sous le nom de Banque des BRICS. Une démarche qui constitue une suite logique dans la mesure où l’Algérie a officiellement déposé une demande d’adhésion aux BRICS. Une question qui a d’ailleurs été évoqué par le ministre des Finances, laâziz Faïd, et la présidente de la Nouvelle Banque de développement, Dilma Roussef, en marge du Sommet pour un nouveau Pacte Financier Mondial, tenus à Paris jeudi et vendredi derniers courant. Selon un communiqué du ministère des Finances le ministre des Finances et la présidente de la NBD ont « de la demande d’adhésion de l’Algérie à la NBD, une adhésion qui a été accueillie favorablement par la Présidente de cette institution et par les membres de son Conseil des Gouverneurs ». Il était question également « d’échanger sur les modalités pratiques liées au processus d’adhésion », a fait savoir le ministère. « Il convient de signaler, à cet égard, que notre pays a exprimé récemment formellement son intérêt pour devenir membre de cette institution financière multilatérale », a-t-on souligné.
Selon la même source les deux responsables ont également échangé sur « les travaux du Sommet de Paris pour une nouvelle architecture financière mondiale et sur le rôle attendu des institutions financières multilatérales pour le financement du développement dans son sens le plus large, à la lumière des défis multidimensionnels auxquels sont confrontés notamment, les pays en développement ».
Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a indiqué la semaine dernière dans une interview à l’agence de presse italienne Nova que que l’Algérie a l’intention de contribuer au capital de la Nouvelle Banque de développement des BRICS et donc de la rejoindre. Un choix qui respecte les principes de non-alignement défendus par l’Algérie et répond aussi à des considérations pragmatiques. que l’Algérie a déposé une demande pour adhérer à l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS) en tant qu’observateur, pour l’instant. « Nous avons également déposé une demande pour devenir un pays observateur au sein de l’Organisation de coopération de Shanghai », a indiqué le Chef de la diplomatie algérienne. Celui-ci justifie d’ailleurs cette décision par la nécessité de défendre les intérêts nationaux. « Dans la lecture stratégique du Président de la République, Abdelmajid Tebboune, un centre de gravité s’est formé en Asie centrale. Afin de préserver et de défendre les intérêts nationaux de notre pays, le Président a donc orienté de manière significative la diplomatie algérienne vers cette région du monde », explique Attaf.
Le Nouvelle Banque des BRICS a été créée en 2015 par le Groupe des BRICS, en l’occurrence le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud avec un capital initial de 100 milliards USD. Basée à Shanghai (Chine), la NBD vise « à contribuer à la croissance et le développement mondial en contribuant, ainsi, à répondre aux besoins et aspirations des pays en développement », explique le communiqué du ministère des Finances. Cette banque se propose comme alternative aux institutions de Bretton Woods. Elle se propose aussi comme alternative au système financier actuel assis sur l’hégémonie du dollar américain. Elle s’inscrit dans le cadre du débat engagé par le BRICS concernant la nécessité d’instaurer un système économique et financier plus juste et plus égalitaire, ainsi que sur la dédollarisation des transactions internationales. Au-delà de proposition de recourir aux monnaies nationales de chaque pays, la Banque des BRICS a engagé la réflexion autour de la création d’une monnaie des BRICS.
Lyes Saidi