Cour internationale de justice : L’Afrique du Sud déterminée à mettre fin au génocide à Ghaza

La première audience publique dans le cadre de la plainte déposée, le 29 décembre dernier, par l’Afrique du Sud contre l’entité sioniste pour génocide doit se tenir aujourd’hui à La Haye. Dans ce sens, le ministre sud-africain de la Justice, Ronald Lamola, a assuré hier que son pays était déterminé à mettre fin au génocide du peuple palestinien à Ghaza. L’Afrique du Sud qui a connu et battu l’Apartheid souligne que cette action est fidèle à ses principes tirés de son histoire.  Dans un communiqué de presse, Lamola a expliqué que son pays est déterminé à mettre fin « au génocide à Ghaza à travers ce procès », notant que l’Afrique du Sud « tire sa force des dirigeants mondiaux qui se situent du bon côté de l’histoire ». Il faut dire que la plainte sud-africaine a de grandes chances d’aboutir. Une plainte qui requiert aussi un arrêt de l’agression sioniste contre Ghaza. L e secrétaire d’Etat adjoint palestinien à l’ONU et à ses organisations spécialisées, Omar Awadallah, a souligné hier que cette action a de « solides chances d’aboutir », car elle conforte les points soulevés depuis toujours par l’Etat de la Palestine auprès de cette institution. « Tous les points mis en avant par l’Afrique du Sud dans sa plainte sont identiques à ceux avancés par l’Etat palestinien, à savoir l’application du droit international, la fin des crimes contre les Palestiniens, la poursuite judiciaire des responsables (sionistes), ainsi que le rejet de l’apartheid », a-t-il souligné.  S’exprimant sur le déroulement du procès, le diplomate palestinien a indiqué que les « 15 juges de la CIJ écouteront au premier jour l’Etatd’Afrique du Sud et son équipe juridique pendant deux heures. La séance sera levée pour délibération plus tard dans la journée. Au deuxième jour, les juges écouteront les responsables de l’occupant et de la même manière la séance sera levée pour délibération en fin de journée ».Il a espéré, à ce sujet, « que la CIJ publiera une décision rapide à même de mettre fin à l’agression contre le peuple palestinien ».  Pour Omar Awadallah, l’entité sioniste « vit un sale temps ces derniers jours. Les déclarations incendiaires et incessantes de ses responsables contre l’Afrique du Sud révèlent parfaitement l’état de panique dans lequel ils se trouvent à présent ».

Il faut dire que la plainte de l’Afrique du Sud est appuyée par d’autres pays, ainsi, la vice-Première ministre belge, Petra De  Sutter, a fait part, mardi soir, de son soutien à la plainte, soulignant que la Belgique devrait agir de même. « Nous devons agir contre la menace de génocide à Ghaza. Je souhaite que la Belgique agisse devant la CIJ, à l’instar de l’Afrique du Sud. Je proposerai cela au sein du gouvernement belge », a-t-elle écrit dans un message posté sur la plateforme X (anciennement Twitter).Mme De Sutter a ajouté qu’elle « soutenait totalement les arguments avancés par l’Afrique du Sud pour déposer sa plainte devant la CIJ » contre l’entité sioniste.

Pour rappel, De Sutter avait précédemment affirmé qu’il « était temps » de boycotter l’entité sioniste. « Les bombardements contre des civils sont inhumains », avait-elle dit, appelant le gouvernement de son pays à mettre en oeuvre des sanctions commerciales contre l’entité sioniste. De son côté, l’Indonésie a également apporté, son soutien à l’action intentée par l’Afrique du Sud. La ministre des affaires étrangères de ce pays d’Asie du Sud-Est, Retno Marsudi, fera également une déclaration orale devant la CIJ le 19 février, dans ce cadre. « Tant sur le plan moral que politique, l’Indonésie soutient pleinement l’initiative de l’Afrique du Sud visant à pousser la CIJ à réagir au génocide présumé à Ghaza », a déclaré Lalu Muhammad Iqbal, porte-parole du ministère indonésien des affaires étrangères. Notons que le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Ghaza s’est alourdi à 23.357 martyrs depuis le 7 octobre dernier, selon les chiffres communiqués hier par ministère palestinien de la Santé.Durant les dernières 24 heures, 147 Palestiniens sont tombés en martyrs, selon ce nouveau bilan, qui fait également état de 59.410 personnes

blessées depuis le 7 octobre.

Chokri Hafed