La Sonatrach poursuit son déploiement en Afrique
La Compagnie nationale des hydrocarbures poursuit son déploiement en Afrique. En plus de la Libye, du Mali et du Niger, et plus récemment du Sénégal et de l’Ouganda, la Sonatrach entend développer des activités en partenariat avec la compagnie nationale locale en République du Congo ou Congo Brazzaville.
C’est dans ce contexte que le groupe pétrogazier national a signé hier à Alger avec la Société nationale des pétroles du Congo, un protocole d’entente dans l’objectif de renforcer la coopération entre les deux parties dans le domaine des hydrocarbures.
L’accord signé par le PDG de la Sonatrach, Toufik Hakkar, et le directeur général de SNPC, Maixent Raoul Ominga, a pour objectif d’asseoir les bases d’une collaboration « effective et durable », dans les domaines de l’exploration jusqu’à la commercialisation des hydrocarbures, y incluant le développement, le transport, la transformation, la distribution et l’approvisionnement de produits pétroliers, explique-t-on. L’accord porte également sur l’échange d’expertise et d’expérience et le développement des compétences professionnelles et la formation du personnel de SNPC. Il est utile de souligner dans ce contexte que la Sonatrach opère depuis quelques mois un véritable redéploiement en Afrique dans le cadre d’une démarche assise sur la promotion du partenariat intra-africain en matière énergétique en tirant profit des synergies existantes à travers des partenariats réellement gagnant-gagnant. La Sonatrach se propose dans ce cadre de mettre à profit l’expérience acquise et son savoir-faire en matière de développement des hydrocarbures au service du développement du secteur énergétique et notamment des hydrocarbures sur le continent. Dans ce contexte, le P-DG de la Sonatrach a indiqué hier lors de son allocution que le protocole d’accord signé avec la SNPC, va permettre aux deux compagnies
de travailler ensemble dans le domaine de l’exploration au Congo, un pays qui dispose selon lui d’importante réserves en hydrocarbures, indiquant que des commissions mixtes seront installées à cet effet. Au-delà des hydrocarbures, il s’agit de « travailler ensemble pour développer un modèle de transition énergétique d’une manière à répondre et respecter les objectifs de développement des deux parties et pour chercher la voie de l’Afrique », a-t-il encore soutenu.
« Nous travaillons ensemble sur un partage de cette expérience à travers les centres de formation de Sonatrach, l’IAP et l’école SMA. Cette coopération va permettre à nos deux de compagnies de se connaître mieux et de chercher des opportunités de partenariat et développer ainsi la coopération Sud-Sud », a ajouté Hakkar, tout en assurant que les deux compagnies ont « beaucoup d’atouts » pour développer ce partenariat.
La signature de ce protocole entre dans le cadre de la visite qu’effectue la délégation de la SNPC conduite par son directeur général Maixent Raoul Ominga, accompagné de plusieurs directeurs généraux de filiales et de dirigeants de la compagnie. Au cours de cette visite, prévue du 16 au 20 juillet en cours, la délégation congolaise visitera plusieurs installations de Sonatrach, tel que le champ pétrolier de Hassi Messaoud, le champ gazier de Hassi R’mel, la zone industrielle d’Arzew et la raffinerie d’Alger, ainsi que les institutions de formation notamment l’Institut algérien du pétrole (IAP) à Boumerdes et de Sonatrach Management Academy « SMA » à Oran.
Dans ce sens le P-DG de la Sonatrach a souligné que « la visite de la délégation congolaise intervient dans le cadre de la coopération initiée suite aux réunions de l’Organisation des producteurs africains de pétrole (APPO), affirmant que cette visite permettra à la délégation de connaître Sonatrach et de partager l’expérience et l’expertise avec ses cadres sur toute la chaîne pétrolière et gazière ». De son côté, le directeur général de la SNPC a mis en avant les relations de coopération existantes entre la République du Congo et l’Algérie, notamment à travers les différentes réunions tenues pour relancer l’APPO, dans un contexte économique particulier. A ce propos, il a affirmé que « les deux compagnies devaient renforcer la coopération Sud-Sud pour éviter de nouvelles surprises », assurant que « la délégation congolaise est venue chercher auprès de Sonatrach un partenariat solide et durable ». Affirmant que l’Algérie et Sonatrach sont un exemple à suivre dans le domaine de l’énergie, M. Ominga a souligné que sa visite au niveau de la compagnie algérienne et de ses installations « permettra à la délégation de repartir avec un bon témoignage auprès des autorités congolaises, à leur tête le chef de l’Etat et le ministre des Hydrocarbures ». Il a rappelé, dans ce contexte, le soutien apporté par Sonatrach en 1974 à la République du Congo dans le domaine des hydrocarbures, ajoutant que la société congolaise des pétroles compte beaucoup sur l’expertise de Sonatrach, qualifié de société « exemplaire », pour « renouveler cette coopération ».
Samira Ghrib