Droits TV : Medouar fait pression sur l’ENTV
Le tonitruant président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medouar, a une nouvelle fois fait une sortie qui risque de faire polémique au cours des prochains jours. Invité du forum d’une chaine de télévision privée, Medouar a évoqué la question des droits de retransmission des matchs de Ligue 1 et en a profité pour pointer un doigt accusateur envers la Télévision nationale publique, détentrice exclusive de ces droits, et qu’il presse de payer ses dettes !
Ce n’est pas la première fois que le président de la LFP évoque la question des droits TV et tente d’acculer la Télévision nationale. En 2019, Abdelkrim Medouar avait menacé de priver l’ENTV de retransmettre les matches de championnat de Ligue 1 pour non-paiement des droits TV. Il revient à la charge et prend, cette fois, pour tribune le canal offert par une chaîne de télévision privée pour régler ses comptes avec la Télévision nationale. Il a ainsi indiqué que l’EPTV n’a pas honoré ses engagements envers son instance depuis trois saisons et d’ajouter que les dettes envers les clubs du championnat de Ligue 1 ont atteint 1 milliard de dinars. « Nous avons à maintes reprises sollicité le directeur général de l’entreprise publique de la télévision pour lui expliquer que l’argent des droits TV appartient aux joueurs et aux clubs. L’EPTV doit à la LFP les droits TV de trois saisons footballistiques, pour un montant qui dépasse les 100 milliards de centimes », a tenu à signaler le premier responsable de la LFP. Medouar a également profiter de son intervention pour lancer certaines piques, notamment en direction des dirigeants de clubs. Il dira que la gestion du football « sur le front interne est malade », par opposition à à ce qui se passe pour l’équipe nationale « L’équipe nationale est entre de bonnes mains et les résultats sont toujours présents ». Il accusera aussi certaines parties de vouloir « réduire les prérogatives de la Ligue. » Médouar a également abordé le cas des clubs relégués dans les divisions inférieures du championnat. »Certains clubs ont été relégués en divisions inférieures en raison de leurs administrations et non pour des raisons techniques. Je connais bien les problèmes du football algérien, et le projet professionnel a été mal formulé dès le départ », dira-t-il
Le président de la LFP a également été interpellé sur la prochaine assemblée générale de la Fédération algérienne de football. Celui-ci n’a pas fermé la porte à une éventuelle candidature à la présidence de la FAF en affirmant : « Je n’entrerai au bureau fédéral qu’en tant que président. »
Moncef Dahleb