Garantir l’accompagnement des exportateurs
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations a indiqué hier que le ministre a indiqué que le Conseil national consultatif de promotion des exportations sera « un espace regroupant tous les exportateurs et leur permettant de discuter et de soulever leurs préoccupations » et un outil pour atteindre les objectifs nationaux en matière d’exportations, notamment hors hydrocarbures.
Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane a installé lundi, le Conseil national consultatif de promotion des exportations. L’organe créé, sur instruction du président de la République afin de garantir l’accompagnement des exportateurs et répondre aux objectifs assignés en matière de développement des exportations hors-hydrocarbures. Et le Président Tebboune a fixé des objectifs clairs en la matière. Il s’agit d’atteindre un niveau d’exportations hors-hydrocarbures de 13 milliards de dollars dès cette année, et porter leur part dans le volume global des exportations à 22% dès 2024. Dans ce contexte, la cheffe de cabinet au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Souhila Abellache a souligné hier lors d’une intervention sur les ondes de la Radio algérienne que l’installation de ce conseil s’inscrit dans la volonté des pouvoirs publics de booster les exportations hors-hydrocarbures, à travers ce nouvel espace de concertation, « composé de l’ensemble des acteurs concernés par le commerce extérieur ». La nouvelle stratégie de promotion des exportations est basée sur « la concertation et l’écoute », indique Souhila Abellache. Celle-ci explique que « le commerce international évolue en permanence, c’est pourquoi il était important de réunir l’ensemble des acteurs, décideurs et opérateurs économiques, dans le CNCPE, afin de rester au contact du terrain et pouvoir adapter la stratégie d’exportations de façon périodique ».« Parce qu’il faut être à l’écoute des opérateurs, le CNCPE sera doté d’une plateforme numérique pour récolter toutes les requêtes et propositions. Ce sera un espace de réflexions avec les exportateurs», ajoute-elle. La même responsable explique que le CNCPE sera doté d’une autre plateforme numérique pour exporter en ligne : « il s’agit de créer un One workshop service, où les opérateurs du commerce extérieur pourront réaliser une opération d’exportation en un seul clic», précise-t-elle. Celle-ci reconnaît que de nombreuses entraves à l’exportation ne sont pas encore levées, mais elle estime que « le CNCPE constitue un instrument très efficace », qui, par sa composante multisectorielle, permettra de régler tous les problèmes en un temps réduit. Le département a également lancé une refonte d’ALGEX : « le nouveau statut d’ALGEX, qui sera bientôt communiqué, permettra de redynamiser l’agence et de la recentrer sur ses missions », explique Souhila Abellache.
De son côté, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) a estimé que l’installation de ce Conseil est « un nouvel acte fort » qui contribue à renforcer la relation de confiance entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques et à établir un environnement « adapté » pour faire progresser les exportations hors hydrocarbures. Soulignant qu’il est membre de ce Conseil, le CREA a affirmé « la volonté des opérateurs économiques algériens à conquérir les marchés extérieurs ». Il soutient, dans ce sens, que « le dialogue permanent entre l’ensemble des acteurs permettra à notre pays de devenir une réelle puissance exportatrice hors hydrocarbures », souligne le communiqué. Le CREA a rappelé que l’installation de ce Conseil fait partie des 30 recommandations, issues du Forum pour l’Export, qu’il a organisé en octobre dernier, sous le haut patronage du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune. Le CNCPE a pour mission de « contribuer à définir les objectifs et la stratégie de développement des exportations et de proposer toute mesure de nature institutionnelle, législative ou réglementaire pour faciliter le développement des exportations hors hydrocarbures ».
Hocine Fadheli