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Port de pêche de La Grenouillère : Plusieurs plaisanciers mis en fourrière

Des bateaux de plaisance occupaient illégalement des postes à quai ainsi que d’autres places en cale au niveau du port de pêche de la Grenouillère à Annaba. Un dépassement auquel a réagi la société de gestion des ports de pêche (SGPP) d’Annaba. Au-delà s’ajoute la révolte des marin pécheurs incommodés par la surcharge du port de pêche de la Grenouillère. Ainsi, usant de son droit de gestionnaire, la direction de la SGPP a recourru à la justice pour restituer les postes à quais occupés, des années durant, par des intrus, sans autorisation préalable. Sur une décision de justice exécutée, un yacht a été saisi en présence des éléments de la marine nationale, apprend-on de source interne au port de pêche de la Grenouillère. Or, cette opération de saisie du yacht n’était que l’arbre qui cachait le foret. Selon nos sources, l’opération a révélé un important trafic au port de pêche de la Grenouillère. Ce qui a créé une grande agitation au sein de la Société de Gestion des Ports de Pêche d’Annaba. À l’origine de ce branle-bas de combat, plusieurs propriétaires de plaisanciers et de hors-bords occupaient et de manière illégale des postes à quai et d’autres places en cale. Des dépassements souvent dénoncés par les marins-pêcheurs qui se plaignaient déjà de l’exigüité de cet espace maritime réservé exclusivement aux embarcations de pêche. L’action de la SGPP, dont l’objectif principal est d’optimiser la gestion des ports en maîtrisant les charges à travers des outils de gestion et d’exploitation solides, aurait finalement réagi aux dépassements des intrus. Selon la même source, outre la mise en fourrière de plusieurs plaisanciers, les propriétaires encourent des pénalités financières et des poursuites judiciaires, nous dit-on, à la grande satisfaction des marins-pêcheurs du port de la Grenouillère qui ont vu leur dénonciation aboutir et bien plus. Ces professionnels de la mer faisaient l’objet d’une concurrence plus que déloyale, par ces propriétaires de plaisanciers, dont certains auraient, nous dit-on, profiter de leur présence illégale dans cet espace maritime, pour convertir leurs yachts en bateaux de pêche. Ils ont fait de la pêche une seconde profession, sous couvert du plaisir. Ils opéreraient, selon nos sources, au su et au vu de tous, dans le golfe d’Annaba, qui abrite une importante biodiversité marine. Une situation qui a accentué le désordre qui prévaut dans le secteur de la pêche. La réaction de la SGPP, selon notre source, a fortement apaisé la tension des professionnels de la pêche , qui se sont vu restituer leur espace.

Sofia Chahine

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