Disponibilité du sucre et des légumes secs : Les assurances du ministre du Commerce
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a assuré hier que son département s’évertue à renforcer les contrôles sur les marchés du sucre et des légumes secs afin de garantir la disponibilité de ces produits alimentaires et faire barrage aux pratiques spéculatives. Au cours d’une visite qu’il a effectuée dimanche au niveau de l’unité de production de sucre du groupe « La Belle » dans la wilaya de Boumerdès, le ministre a d’abord tenu à rappeler que le prix du sucre est subventionné par l’État, à travers les exonérations des droits sur ce produits d’ailleurs importé. D’où la nécessité selon lui, de maîtriser les circuits de distribution du circuit. Il a souligné dans ce sens que les pouvoirs publics, mettent en place des mécanismes pour contrôler le circuit de distribution de ce produit alimentaire de base depuis sa sortie d’usine jusqu’à la mise à disposition du consommateur, notamment à travers la numérisation du contrôle. Il a également souligné la nécessité de déterminer avec précision la destination du produit subventionné, que ce soit vers les ménages, les pâtissiers ou encore les industries agro-alimentaires, notamment les producteurs de boissons. Et d’ajouter qu’il était aujourd’hui nécessaire de réduire le taux de sucre dans les boissons. Pour Tayeb Zitouni, qui a souligné que le budget alloué à la subvention du sucre blanc et l’huile raffiné dans le cadre de la loi de Finances 2023, est estimé à 38,5 milliards de DA, l’auto-contrôle doit être un réflexe, chez tous les acteurs dans la filière sucre blanc, afin de réduire la charge des autorités compétentes.
Le ministre a également pointé du doigt les spéculateurs et les « professionnels de l’import » qui tentent, selon lui de provoquer des tensions sur le marché afin d’inciter les autorités à recourir à de nouvelles importations. Il cite dans ce sens le cas particulier des légumes secs. Il a soutenu ainsi la décision de maintenir le monopole de l’Office algérien interprofessionnel des céréales. S’il reconnaît que l’OAIC a d’abord dû maîtriser les circuits de distribution des légumineuses contrôlés jusque-là par des opérateurs privés, il annonce que l’Office dispose aujourd’hui d’un millier de points de vente pour commercialiser le produit. Il assure ainsi de disponibilité des légumineuses en quantités suffisantes, annonçant l’existence de stocks estimés à 55 000 tonnes de légumineuses qui seront mises sur le marché à partir de septembre. »Nous voulons fournir tous les produits au consommateur au meilleur prix et avec la meilleure qualité », assure-t-il. Dans le même contexte, Zitouni a également indiqué que les équipes de contrôle continuaient leur travail sur le terrain pour éliminer toutes les formes de spéculation illicite.
Samir Benisid