Économie

Le ministère de l’Agriculture prend d’importantes décisions : Garantir l’amélioration de la récolte de céréales

A la veille de la saison de moisson-battage pour l’année 2022 en cours, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural vient de prendre plusieurs mesures pour le bon déroulement de l’opération et surtout à l’amélioration de la gestion de cette filière stratégique qu’est la céréaliculture. Dans un communiqué rendu public hier, le département d’Abdelhafid Henni annonce en effet la mise en place de commissions locales chargées du suivi des opérations et de l’évaluation de la campagne qui interviendra incessamment.

« Conformément au dispositif opérationnel pour la campagne moisson-battage 2022,  il a été procédé à l’installation des commissions locales présidées par Mesdames et Messieurs les walis », a en effet fait savoir le ministère de l’Agriculture et du Développement rural qui explique que ces entités sont composées de représentants du secteur à savoir l’administration agricole locale, les instituts techniques et scientifiques chargés des grandes cultures, ainsi que les organismes techniques de suivi des productions de semences et des céréales de consommation (l’OAIC et les CCLS), aux côtés de représentants des céréaliculteurs affiliés à l’Union nationale des paysans algériens (UNPA), et aux chambres de l’agriculture de wilaya ainsi que les Conseils interprofessionnels au niveau de chaque wilaya.

Par ailleurs et parallèlement à l’installation de l’encadrement, le ministère de l’Agriculture et du Développement ruralannonce, dans le même communiqué, le lancement d’une opération de recensement des parcelles dédiées à la production des cultures stratégiques au niveau national. Un travail qui sera effectué en collaboration avec le ministère de l’Intérieur, des Collectivités et de l’Aménagement du territoire, sous l’autorité des walis. Soulignant le rôle important de cette opération dans la géolocalisation, l’identification des producteurs et l’évaluation  des superficies et des rendements, le communiqué explique que « l’objectif clairement affiché est de pouvoir doter le ministère de l’Agriculture et du Développement rural de données statistiques précises permettant d’ajuster les politiques publiques de développement des filières des produits agricoles de large consommation et d’engager une nouvelle approche permettant la modernisation du secteur,  l’augmentation des rendements, et d’assoir une conception raisonnée, s’appuyant sur les potentialités réelles du pays ».

Enfin, notons que ces mesures, comme l’indique le ministère dans son communiqué, sont « annonciatrices de la mise en place d’un nouveau plan de développement du secteur en orientant tous les systèmes de production vers la sélection des zones potentielles, de la mise en place de nouvelles mesures d’encouragement et de soutien aux producteurs en lien avec l’obligation de résultats sur la base de contrats de performance ». Un plan adapté aux orientations du président de la République dont l’objectif affiché et essentiel est étroitement lié aux obligations de relance économique du secteur de l’agriculture, une participation plus dense dans le Produit intérieur brut national et aux enjeux stratégiques dictés par l’amélioration de la sécurité alimentaire du pays ». 

En termes plus clairs, les mesures prises par le département de l’Agriculture interviennent dans un contexte de tensions sur les marchés des produits alimentaires de bases, notamment des céréales et ce, dans le sillage du conflit en Ukraine. Un contexte qui impose de revoir les politiques agricoles et de les réorienter vers un renforcement de la production locale des produits agricoles de base et de réduire la dépendance envers les importations, notamment en ce qui concerne les céréales. Notons que le président de la République a récemment indiqué que les stocks en céréales sont suffisants pour couvrir les besoins du marché national pour huit moins, en sus de l’apport de la production de la céréaliculture nationale qui devrait consolider ces stocks dès l’été prochain. Il est également utile de rappeler que dans cette perspective, un dispositif spécifique a été mise en place afin d’améliorer la collecte des céréales récoltées, notamment dans le sud du pays. L’ensemble de ces mesures destinées à assurer un meilleur suivi et contrôle de la récolte de céréales vient consolider le dispositif destiné à sécuriser les stocks nationaux de céréales, lequel est également assis sur l’imposition de l’exclusivité de l’importation des céréales par l’Office algérien interprofessionnel des céréales. 

Kamel Nait Ameur

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