Régions

Annaba : Des élus exigent le départ du P/APC

La crise qui secoue l’Assemblée populaire communale d’Annaba s’éternise et traduit le malaise de l’ensemble des membres de l’Assemblée.

En effet, rien ne va plus à l’APC d’Annaba où des voix se sont  élevées, dimanche,  demander la démission du P/APC. Cela fait plus de deux ans que le président de l’Assemblée populaire communale d’Annaba fait face à un mouvement de contestation de la part de son exécutif. Ils sont 28 membres sur les 43 élus composant l’Assemblée qui réclament la tête du maire.   Dans une pétition lue devant le collectif de la presse locale, les contestataires ont exprimé  leur « rejet absolu », du maintien du maire en poste et leur position unifiée quant à « l’impossibilité » de continuer à travailler sous la présidence du P/APC actuel, Youcef Chouchane en l’occurrence.  Ainsi, lors d’une conférence de presse animée par les contestataires, il a été fait état d’une situation de non-retour.  Les contestataires ont exigé, outre la démission du P/APC, l’ouverture d’une enquête sur la gestion de la commune, notamment « l’échec de la politique de développement de la commune,  ainsi que la dégradation du cadre de vie et de l’environnement » à travers l’ensemble du territoire de la commune. Autre grief adressé du maire,  une saison estivale  qualifiée de « fiasco », en raison de la « mauvaise préparation et l’incapacité à fournir les moyens nécessaires », en plus de la « mauvaise préparation de la rentrée scolaire, pour ne citer que ces facteurs.   Au-delà, les contestataires reprochent   au P/APC d’Annaba, « de nombreux dépassements » et « scandales », qui ne concernent  en aucun cas la mairie encore moins ses membres. Ces derniers déplorent le défaut de concertation  des élus et de tous les membres de l’Exécutif municipal qui refusent d’être mêlés à ces « scandales ». Le dernier en date concerne le dossier des dépenses du CHAN 2022, dossier qui fait l’objet d’une enquête du pôle pénal et économique d’Alger. Les élus évoquent aussi  les moult plaintes déposées à l’encontre du maire et les membres de l’exécutif qui obéissent à « ses instructions illégales ». Ces élus disent ne plus  pouvoir assumer les nombreuses critiques destructrices qui fusent de la part des administrés.  Les 28 membres élus, qui constituent la majorité, ont observé hier un sit-in de dénonciation devant la municipalité. Ils ont menacé de radicaliser leur mouvement allant jusqu’à bloquer toutes activités de l’APC.

Sofia Cahine

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