À la UneMonde

Niger : Des échanges avec Paris pour le départ des troupes françaises

Le Premier ministre nigérien, Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé après le coup d’État du 26 juillet dernier, a annoncé lundi des « échanges sont en cours » pour permettre un retrait rapide des forces armées françaises présentes dans le pays.

Les militaires qui ont pris le pouvoir ont dénoncé les accords militaires en cours avec Paris. Ils exigent le départ de près de 1 500 soldats français sont présents au Niger. Plusieurs manifestations qui ont drainé des milliers de personnes près des casernes abritant des militaires français ont également appelé au départ des forces militaires françaises du Niger.

Ali Mahaman Lamine Zeine a souligné que les forces françaises étaient « dans une position d’illégalité » dans le pays. Niamey a également ordonné l’expulsion du l’ambassadeur du Niger, lequel ne bénéficie plus de l’immunité et des privilèges de la fonction diplomatique depuis le 30 août dernier.

 Ali Mahaman Lamine Zeine a également évoqué le dialogue avec la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), qui menace d’intervenir militairement : « On s’attend à tout moment à pouvoir être attaqués. Toutes les dispositions sont prises. Ce serait une guerre injuste. Nous sommes déterminés à nous défendre, si jamais il y a une attaque ». Depuis le coup d’État, la Cedeao a appelé à un retour à l’ordre constitutionnel « immédiat », notamment avec la libération du président déchu Mohamed Bazoum, actuellement emprisonné. Niamey a, de son côté, indiqué prévoir une transition de « trois ans maximum » « On n’a pas arrêté les échanges avec la Cédéao [la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, NDLR], nous poursuivons les échanges. Nous avons bon espoir de parvenir à une entente dans quelques jours », a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine, lors d’une conférence de presse à Niamey. Depuis le coup d’État du 26 juillet, la Cédéao maintient une position constante : les autorités militaires doivent « restaurer l’ordre constitutionnel immédiatement » en libérant le président déchu Mohamed Bazoum et en le réinstallant dans ses fonctions.L’organisation ouest-africaine a plusieurs fois brandi la menace d’une intervention armée et a imposé de lourdes sanctions économiques au Niger. « On s’attend à tout moment à pouvoir être attaqués. Toutes les dispositions sont prises. Ce serait une guerre injuste. Nous sommes déterminés à nous défendre, si jamais il y a une attaque », a déclaré Ali Mahaman Lamine Zeine. Jeudi, le président du Nigeria, également à la tête de la Cédéao, a toutefois ouvert la porte à une possible courte période de transition. Il a cité en exemple la transition de neuf mois qui avait été mise en œuvre dans son pays en 1999, ne voyant « pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires sont sincères ».

R.I.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *