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APC d’Annaba : Le P/APC désavoué

Les activités de l’Assemblée populaire communale d’Annaba sont gelées et ont mené directement au blocage qui risque de durer dans le temps, affirment les élus qui s’oppose au P/APC.

Ils sont 26 élus qui tiennent tête au P/APC d’Annaba qui, à priori, n’est pas prêt à céder son siège, pendant que l’opposition se durcit et les opposant campent sur leurs positions. De son côté, le P/APC refuse toujours de tenir une session extraordinaire. Celle-ci est très appréhendée par le maire sait pertinemment que les élus exigeront sa démission. Nos interlocuteurs se disent convaincus que le P/APC veut gagner plus de temps pour régler ses problèmes en. Et d’ajouter que le maire a tenté de persuader de nombreux opposants de revenir sur leur décision, nous dit-on. Les 26 détracteurs obligeront le maire à provoquer une session extraordinaire, comme le stipule le règlement, pour l’inviter à partir avant d’être évincé. Nos interlocuteurs ont, par ailleurs, avancé plusieurs solutions légales de dégel pour le dénouement de la crise. Ils évoquent ainsi des dispositions du Code de la commune pour éviter le gel ou le blocage. Ils expliquent que selon ces dispositions, les 3/4 de la totalité des élus peuvent provoquer une session extraordinaire de l’Assemblée. Ainsi, majoritaires, ils peuvent voter les projets prévus à l’ordre du jour, même en l’absence du maire. Ils peuvent, également, lui demander légalement de déposer sa démission ; ce qui demeure la solution la plus plausible, le dialogue étant rompu. Le code communal prévoit également que, pour éviter le gel de l’assemblée, tous les 26 membres s’absenteront des sessions. Et dans ce cas, aucun projet ne sera voté ; ce qui mènera de facto au blocage. Afin d’éviter la dissolution de l’assemblée populaire, l’organisation et les moyens nécessaires à d’autres élections, le wali, par conséquent, demandera au maire de déposer sa démission de son propre gré. Au moment où aucune réaction n’a été enregistrée du coté du premier responsable de la wilaya, le maire ne semble pas être dérangé par l’opposition des élus et continue d’exercer ses fonctions. Une attitude qui a suscité encore plus la colère de la part des opposants et l’indignation de tous les partis politiques à Annaba. Une indignation motivée par la situation de la ville d’Annaba, dont le cadre de vie se dégrade. Une indignation alimentée aussi par l’attitude du maire et de ces propos concernant les travaux engagés à proximité de l’emblématique cimetière de Zaghouane. Un autre projet qui selon, certaines sources internes à l’APC d’Annaba, n’ont pas lieu d’être ! Ce chantier, à proximité du plus ancien cimetière de la ville, a suscité une vague d’indignation en raison de la destruction d’anciennes sépultures et la mise à nu des dépouilles. Les images choquantes ont fait le tour des réseaux sociaux, montrant des tombes profanées à la suite des travaux engagés, et ont sidéré les habitants qui ont joint l’action des 26 opposants, et demandent le départ du maire tout simplement. Voulant endiguer la polémique, le président de l’APC d’Annaba a, dans une mise au point, haussé le ton en expliquant que « le projet appartient à la commune du chef-lieu de la wilaya d’Annaba. Il consiste à la réalisation d’un mur autour du cimetière pour sa protection ainsi que l’ouverture d’un nouveau chemin d’accès, mais aussi la récupération des parcelles de terre exploitées illégalement par certains riverains. Quant aux deux tombes profanées, elles ont été restaurées », a conclu le P/APC. Cette sortie médiatique du maire pourra-t-elle dissuader ses opposants et apaiser la tension ? rien n’est moins sûr.

Sofia Chahine

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