Économie

Pétrole : Le Brent se rapproche des 93 dollars

Les cours du brut sont, encore une fois montés, poussés par le haut vers les nouvelles prévisions de l’agence internationale de l’énergie laquelle dit craindre un déficit de l’offre de pétrole sur le marché au cours des derniers mois.  En ouverture de séance et vers 09H20 GMT (11H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,49% à 92,51 dollars, après avoir culminé à 92,84 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,52% à 89,30 dollars, après avoir touché 89,64 dollars.

L’AIE qui défend les intérêts de l’OCDE prévoit une « déficit substantiel de l’offre » de pétrole au quatrième trimestre 2023, selon son rapport mensuel publié hier. L’ AIE prévoit une « importante pénurie de l’offre » de pétrole au 4e trimestre 2023 après l’annonce début septembre de la prolongation des coupes dans les productions et les exportations russes et saoudiennes, mercredi dans son rapport mensuel.

Ces coupes devraient se traduire par « un déficit substantiel » d’un million de barils par jour pour les pays de l’OPEP+, « augmentant le risque » de « volatilité » sur les marchés, analyse l’AIE. « Les réductions de production des membres de l’OPEP+ de plus de 2,5 mb/j depuis début 2023 ont jusqu’à présent été compensées par une offre plus élevée de la part des producteurs extérieurs à l’alliance », note-t-elle cependant. L’AIE évoque notamment les États-Unis et le Brésil qui ont soutenu « une augmentation de 1,9 mb/j de la production non-OPEP+ de janvier à août, tandis que l’Iran, toujours sous sanctions, a augmenté sa production d’environ 600.000 b/j ». « Mais à partir de septembre, la diminution de la production de l’OPEP+, menée par l’Arabie saoudite, entraînera un déficit d’approvisionnement important jusqu’au quatrième trimestre », a-t-elle ajouté. Dans son rapport mensuel publié mardi, l’OPEP a estimé qu’au quatrième trimestre, la demande pourrait dépasser l’offre de brut de 3,3 millions de barils si la « production potentielle de l’OPEP (se maintient à) 27,5 millions de barils par jour », son niveau d’août, note Tamas Varga, de PVM Energy. « Un épuisement quotidien des stocks de plus de 3 millions de barils par jour, s’il s’avère exact, représente le plus grand déficit de l’offre mondiale depuis 16 ans », souligne l’analyste. Pour le moment, cette « pénurie attendue » détermine l’humeur du marché et pousse les prix à la hausse, note M. Varga, compensant les inquiétudes quant à la santé de l’économie mondiale et le niveau de la demande.

R.E.

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