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Prix des légumineuses : Les assurances de Henni

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a assuré hier que le maintien du monopole de l’OAIC sur l’importation des légumineuses et du riz permettra de maintenir les prix de ces produits à des niveaux accessibles.

C’est en marge de la Conférence nationale sur le plan de développement et de protection de la filière oléicole, organisée par l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), que le ministre a évoqué la décision du président de la République lors du Conseil des ministres tenu mardi de maintenir l’interdiction de toute importation de légumineuses en dehors de l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) qui en a le monopole. Henni a expliqué à ce propos que les prix des légumineuses ont été fixés par l’État et ne subiront pas d’augmentation dans les mois à venir. Et d’ajouter que « conformément aux instructions du président de la République, les prix ne changeront pas », affirmant que les prix de ces produits « seront fixés par l’État et ne subiront pas d’augmentation ». Le ministre a évoqué le prix du riz, qui a été fixé à 140 DA le kilogramme, précisant que les prix des légumineuses en Algérie sont trois fois moins chers que sur les marchés européens et africains.  Le ministre a souligné que l’accent est actuellement mis sur la distribution de ces produits que son département entend prendre en charge progressivement à travers l’ouverture en ouvrant des points de vente de l’OAIC dans toutes les communes du pays dans le cadre de la vente directe aux consommateurs. L’OAIC entend également prendre en charge l’approvisionnement des détaillants, ainsi que des restaurants universitaires et des cantines scolaires. Il a précisé que pour réaliser une distribution efficace de ces produits, le ministère a ordonné la numérisation du secteur afin de disposer d’informations en temps réel sur les quantités disponibles dans les points de vente et la taille de la consommation de ces produits. Dans ce contexte, M. Henni a indiqué que la responsabilité de l’augmentation des prix revient aux commerçants uniquement, que le ministère se chargera de conscientiser concernant ce sujet, relevant que les prix des légumineuses en Algérie étaient trois fois moins chers que sur les marchés européens et africains.

À plus long terme et au-delà de l’importation, le ministre a souligné l’importance de développer la production de légumineuse. Il a ainsi rappelé que la production nationale de légumineuses (lentilles et pois chiches) couvre 45 % des besoins nationaux, ajoutant que les quantités importées sont « très importantes » et couvrent les besoins du marché national pour les prochains mois.

Le ministre a également évoqué la décision du président de la République concernant l’autorisation d’importer exclusivement de la viande rouge et blanche fraîche pour combler les besoins nationaux en cette matière et contribuer à la baisse de ses prix, et a déclaré que son secteur s’efforce de fournir la quantité requise sur le marché, mais que certaines saisons connaissent des pénuries, une situation que connaissent tous les pays du monde. En ce qui concerne la viande blanche, le ministre a attribué la récente hausse des prix aux conditions climatiques qui ont connu des températures record dans la région, ce qui a incité les éleveurs de volailles à ne pas investir pendant l’été, précisant que la reprise de l’investissement dans l’élevage de volailles a eu lieu à la mi-août de cette année.

Par ailleurs, M. Henni a souligné que les instructions du président de la République lors de la réunion du Conseil des ministres visent principalement à couvrir les marchés nationaux en produits de large consommation et à prendre en charge les préoccupations quotidiennes des citoyens dans tous les domaines. Le ministre a également souligné les efforts consentis pour développer la production agricole et notamment des cultures stratégiques à l’image de la céréaliculture.

Début de la production de Betterave sucrière

Le ministre a également révélé que cette année marquera la production de betteraves sucrières par une entreprise privée, ajoutant que le deuxième produit d’importance majeure pour son ministère est le tournesol, qui sera utilisé pour produire de l’huile de table et qui « sera produit dans un avenir proche, dans un délai ne dépassant pas deux ans ».

Pour rappel, à l’ouverture de la conférence sur l’oléiculture, le ministre de l’Agriculture a assuré que la filière connait un bond qualitatif qui exige le renforcement des capacités de production et des mécanismes de transformation, eu égard aux besoins de consommation interne et aux possibilités d’exportation. Henni a expliqué qu' »en dépit du bond qualitatif réalisé en matière de développement de l’oléiculture et d’autosuffisance, un renforcement des capacités de production et des mécanismes de transformation agroalimentaires s’impose, eu égard aux besoins de consommation interne et aux possibilités d’expor Les prix des légumineuses sont fixés et ne seront pas impactés par une hausse dans les prochains jours. Evoquant la production de l’huile d’olive, le ministre a indiqué que l’Algérie a réalisé une autosuffisance en la matière avec une production de plus de 100 millions de litres/an, permettant ainsi de valoriser cette filière via l’exportation. L’oléiculture, poursuit-il, représente 45% de la surface totale de l’arboriculture fruitière et occupe, de ce fait, la 1ere place au plan national avec des capacités de production réparties sur l’ensemble du territoire. Le ministre a également fait savoir que le soutien technique et financier assuré par l’Etat durant ces dernières années, a encouragé les producteurs à élargir les surfaces de production dans de nombreuses régions du pays pour inclure la majorité des wilayas, soit une surface totale de 440.000 hectares. « L’oléiculture figure parmi les principales filières agricoles de notre pays, en termes de quantité et de qualité, ce qui permet à l’Algérie de se positionner à la 4e place à l’échelle mondiale en matière de production d’huile de table et à la 7e place dans le domaine de la production de l’huile d’olive », a soutenu le ministre. M. Henni a, par ailleurs, souligné que le programme de développement de la filière était axé sur la revalorisation de la richesse oléicole à travers les nouvelles plantations et l’élargissement de leurs surfaces, outre l’intensification de l’oléiculture par l’irrigation, l’amélioration des techniques de production et une meilleure utilisation de la mécanisation agricole spécialisée. Autres objectifs de ce programme, selon M. Henni, l’amélioration du rendement et de la qualité de production, notamment celle à même d’apporter une valeur ajoutée à l’économie, la valorisation des types à forte valeur marketing, la promotion de la production pour couvrir les besoins de consommation interne, en plus d’assurer les possibilités d’exportation.

Sabrina Aziouez

Fin de fonctions pour le PDG du groupe GIPLAIT

Le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni a mis fin, mercredi, aux fonctions du PDG du Groupe industriel des productions laitières (GIPLAIT), indique un communiqué du ministère. 

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