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Le pouvoir d’achat au cœur des priorités

Le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, a indiqué hier que la hausse des prix des matières premières agricoles représente un défi pour les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord. Il a dans ce sens assuré que la préservation du pouvoir d’achat du citoyen est une priorité en Algérie, grâce notamment à la subvention de produits de large consommation.

Le Premier ministre a assuré, dans l’allocution prononcée à l’ouverture de la 47e réunion annuelle des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes, que l’Exécutif continuera de prendre des mesures tendant à préserver le pouvoir d’achat des ménages algériens.  Il a souligné dans ce sens que « l’Algérie tend à préserver le pouvoir d’achat du citoyen par la subvention des produits de large consommation dans le cadre d’une politique économique efficace face à l’inflation, notamment en ce qui concerne l’importation ». Aïmene Benabderrahmane a également insisté sur le fait que malgré le contexte économique particulier, l’Algérie a enregistré des indicateurs macroéconomiques et financiers du pays ont connu « une évolution remarquable » en dépit des crises qu’a connues le monde. Il a ainsi expliqué que le PIB de l’Algérie en 2022 est passé, après sa réévaluation à travers le rebasage, a atteint 233 milliards USD en 2022 soit un PIB per capita de 5.187 USD au cours de la même année. Le Premier ministre a aussi souligné l’évolution des indicateurs du Commerce extérieur et a indiqué que la balance commerciale a enregistré un excédent de 26 milliards USD en 2022 et devrait se poursuivre avec la même cadence en 2023 en dépit du recul des prix des hydrocarbures par rapport à 2022. Il a dans ce sens souligné que l’Algérie « poursuit sa stratégie visant la diversification de l’économie et de ses sources de revenus et l’élargissement de ses investissements les plus productifs ». De son côté, le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Salah Eddine Taleb a affirmé

Le fonds de régulation des importations de l’Algérie a permis « d’absorber une partie importante des fluctuations des prix des hydrocarbures depuis 2014 ». Le programme de refinancement lancé en 2021 pour la relance économique post-Covid a constitué « une réponse équilibrée à ses répercussions », a indiqué le gouverneur de la BA qui a mis en avant « les évolutions remarquables enregistrées par les indicateurs macroéconomiques et financiers de l’Algérie qui se lance toujours dans la diversification et la modernisation de son économie et le passage à l’innovation ». En cette circonstance mondiale, « l’Algérie n’a eu de cesse de soutenir les pays arabes frères à faire face aux différentes difficultés et appeler une action arabe commune dans le cadre des institutions internationales pour leur apporter soutien rapide et nécessaire ».                

Concernant le thème de la réunion tenue hier, le Premier ministre a indiqué que « l’Algérie a toujours soutenu la stabilité financière et monétaire dans la région arabe, et que son engagement envers ces principes restera constant». Dans cette perspective, M. Benabderrahmane a affirmé que « les pays de notre région doivent saisir l’importance de l’innovation et de la transformation numérique dans le secteur financier », rappelant que « l’Algérie, grâce notamment à sa nouvelle loi monétaire et bancaire, avance dans la numérisation de son économie tout en veillant à la sécurité et à la fiabilité de ses systèmes financiers ». Il a également salué dans ce contexte le lancement en 2018 par le Fonds monétaire arabe (FMA) de la plateforme « Buna » conformément aux normes, exigences et principes internationaux du marché financier mondial, une action arabe commune visant, a-t-il dit, à améliorer l’infrastructure des paiements dans le monde arabe afin de faciliter et de sécuriser les échanges commerciaux et les investissements, en connectant, via cette plateforme, de nombreuses banques centrales et commerciales arabes.

360 milliards de dollars de dettes dans le monde arabe

Benabderrahmane a évoqué le financement externe des besoins financiers de certains pays arabes, sur fond de la hausse des taux d’intérêt mondiaux, ayant engendré une hausse de la dette des Gouvernements de plusieurs pays, la dette générale des pays arabes étant estimée à plus de 360 milliards de dollars, suscitant « un problème urgent pour les politiques publiques concernant les moyens de les adapter pour en réduire l’impact sur la situation économique générale et la stabilité financière des pays arabes en la conjoncture actuelle ».

Le Gouverneur de la Banque d’Algérie et président de l’actuelle session du Conseil des gouverneurs des banques centrales et institutions monétaires arabes, a également estimé indiqué que la situation dans la région arabe « requiert de nous davantage de solidarité et d’action, notamment en matière de définition des politiques économiques pour faire face aux fluctuations cycliques par la création de structures d’épargne antichocs ». Il a précisé à ce propos que le contexte économique international et arabe dans lequel se tiennent les réunions de cette session, se caractérise par une hausse des prix des produits de base et le durcissement de la politique monétique, par le relèvement des prix du bénéfice, en vue d’alléger l’ampleur de la vague d’inflation mondiale et l’endettement élevé chez certains Etats.  Par ailleurs, le Gouverneur de la BA a mis en avant l’importance de l’adhésion des banques arabes aux initiatives de consolidation des mécanismes de paiement et de transfert entre les Etats arabes, au vu de son importance dans le développement de la complémentarité financière régionale. M.Taleb a relevé « le besoin de raccorder les banques arabes, d’exhorter les banques à activer les opérations de transfert à travers a plateforme et de présenter des initiatives qui consolident les opportunités de bénéficier de ses prestations ».

Hocine Fadheli

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