Économie

Pétrole : Le Brent flirte avec les 95 dollars

Les cours du brut poursuivent leur ascension alimentée par les bons indicateurs en Chine et la contraction de l’offre sur le marché. Les analystes n’écartent plus la possibilité de voir un baril à 100 dollars. En effet, les marchés pétroliers ont ouvert hier une nouvelle semaine haussière, le baril de Brent s’échangeant désormais à plus de 94 dollars.  En début de séance de cotation, vers 09H15 GMT (11H15 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,28% à 94,19 dollars, après avoir culminé jusqu’à 94,78 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,45% à 91,18 dollars, peu après avoir touché 91,70. Les deux références du brut ont ainsi encore touché lundi de nouveaux plus hauts depuis novembre. Le marché du pétrole « reçoit actuellement de nombreux signaux haussiers », avec « une demande croissante aux États-Unis et en Chine, tandis que l’offre est confrontée à des limitations (…) intentionnelles », expliquent les analystes d’Energi Danmark. « Les prix du pétrole brut n’ont cessé d’augmenter depuis la fin du mois de juin, lorsqu’il est apparu clairement que l’Arabie saoudite maintiendrait sa production à 9 millions de barils par jour, non seulement en juillet mais aussi en août », puis prolongé cette décision en septembre, rappelle Bjarne Schieldrop, analyste de Seb. L’Arabie saoudite et la Russie ont décidé de prolonger leurs coupes volontaires de production et des exportations concernant environ 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année.

« Sur le papier, cela a placé le marché dans une situation de déficit important », poursuit M. Schieldrop. Depuis fin juin, le Brent s’est envolé d’environ 25% et le WTI américain de 29%. Depuis quelques jours, plusieurs analystes évoquent même la possibilité d’un retour du prix du baril à 100 dollars. Il n’est pas remonté au dessus de ce seuil depuis l’été 2022. « La Chine, moteur de la croissance de la demande de pétrole, reste probablement le facteur le plus déterminant » pour les prix du brut, affirme Tamas Varga, analyste de PVM Energy. La reprise du pays après la fin des restrictions sanitaires s’est avérée plus poussive que prévu. De meilleurs indicateurs économiques pourraient donc apporter un fort soutien au prix, quand des indicateurs moins bons les tempêteraient.

R.E.

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