Économie

Marchés : Les cours du pétrole et du gaz montent

Les cours du pétrole ont poursuivi hier leur hausse soutenus par les mesures de l’Opep+ pour équilibrer le marché. Idem pour les prix du gaz qui ont également augmenté sur le marché européen, porté par l’annonce d’une grève sur des sites de production de gaz naturel liquéfié en Australie. En effet,  

des employés du géant de l’énergie Chevron vont entamer le 7 septembre une grève tournante – pendant laquelle les salariés alternent leurs débrayages pour perturber l’activité en minimisant leurs pertes de salaires – sur les sites de production de gaz naturel liquéfié (GNL) dans l’ouest de l’Australie, menaçant jusqu’à 5% des approvisionnements mondiaux. Les grèves concernent les usines de Gorgon et Wheatstone dans l’ouest australien, selon le groupe américain. Cette région est stratégique pour la production de gaz naturel au niveau mondial. L’alliance syndicale a assuré que les grèves se « renforceront chaque semaine jusqu’à ce que Chevron accepte nos revendications ». « Chevron n’a pas réussi à obtenir un accord similaire à celui conclu par Woodside la semaine dernière », explique John Evans, analyste chez PVM Energy, l’autre géant de l’énergie ayant conclu un accord de principe avec le syndicat d’un important champ gazier, éloignant de son côté la possibilité qu’une grève. « Si la baisse de l’offre de GNL en provenance d’Australie n’est encore qu’un risque, la diminution de l’offre de gaz en provenance de Norvège est déjà une réalité », rappelle Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank. « Les livraisons de gaz du premier fournisseur européen sont tombées à leur niveau le plus bas depuis plus d’un an, après le début des travaux de maintenance de routine dans un grand champ gazier de la mer du Nord », poursuit-il. Les perturbations de l’offre de gaz naturel liquéfié en Australie cumulées à la baisse d’approvisionnement venant de Norvège devraient créer un environnement favorable à une hausse des prix des produits pétroliers en dopant la demande, affirme John Evans.

À la mi-journée, le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, évoluait à 36,48 euros le mégawattheure (MWh).

Les cours du pétrole évoluaient de leur côté en petite hausse. Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en octobre, prenait 0,79% à 85,09 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,80% à 80,74 dollars. « Les réductions importantes opérées par l’OPEP+ ont créé un marché extrêmement tendu », commente Bjarne Schieldrop, de Seb. La production du groupe a diminué de 2,7 millions de barils par jour entre septembre 2022 et août 2023, selon les estimations de Seb.

Pour l’analyste, « rien n’indique que l’Arabie saoudite s’écartera de sa stratégie actuelle, puisqu’elle devrait relever ses prix de vente officiels pour le mois d’octobre ».

R.E.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *