Disponibilité des médicaments : Les assurances de la PCH
La Pharmacie centrale des hôpitaux assure qu’elle dispose de stocks de médicaments suffisants pour couvrir les besoins des établissements hospitaliers et des cliniques pour les dix prochains moins.
De nouvelles inquiétudes surgissent concernant de nouvelles tensions sur le marché de médicaments. Au-delà de la polémique autour des anesthésiques dentaires laquelle dure depuis des mois, une correspondance d’un groupe de députés au Premier ministre concernant une pénurie de médicaments au sein des officines, mais aussi dans les établissements hospitaliers relance les spéculations à propos de nouvelles tensions. Cela a d’ailleurs fait réagir les autorités en charge de la gestion du marché du médicaments. Ainsi et après le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique et de l’Observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques, c’est au tour de la PCH de rassurer quant à la disponibilité des médicaments. Le Directeur général de l’organisme chargé d’approvisionner entre autres, les hôpitaux, le cliniques et les services de la Protection civile en médicaments, Samir Ferhat, a saisi l’occasion d’une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan d’activité de la PCH pour les neuf premiers mois de l’année pour réfuter toute pénurie de médicaments assurant que le stock disponible actuellement des différents produits pharmaceutiques « suffira pour les 10 prochains mois ». Le premier responsable de la PCH s’appuie d’ailleurs sur l’argumentaire présenté par le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique lequel souligne que certains médicaments cités comme étant manquants ne figurent même pas sur la nomenclature de la PCH. « Nous ne pouvons pas parler de pénurie de médicaments pour un médicament qui ne figure pas dans la nomenclature commerciale de la PCH, ou qui est acquis pour la première fois », a-t-il dit et d’assurer que l’Etat « ne renoncera jamais à la fourniture de médicaments de base au citoyen y compris les médicaments innovants achetés auprès des meilleures marques ». Celui-ci a d’ailleurs rappelé que les efforts consentis « nous ont permis d’acquérir tous les produits pharmaceutiques dont les médicaments de traitement de cancer et des hémopathies », faisant référence au manque dont souffrent dernièrement certains hôpitaux spécialisés concernant « le retard de la livraison de 27 médicaments de traitement de cancer sur un total de 123 ».
Soulignant que la PCH « assure les médicaments, uniquement au niveau des hôpitaux », Samir Ferhat a précisé que l’établissement « s’emploie à améliorer en permanence sa performance en vue de fournir les produits pharmaceutiques à toutes les structures hospitalières du pays en veillant à garantir la qualité des médicaments commercialisés ».
Pour rappel, un groupe de députés a adressé une lettre au Premier ministre dans laquelle il met en avant l’indisponibilité de « 132 médicaments dispensés » au niveau des officines et en milieu hospitalier ». Une correspondance qui a fait réagir le ministère de l’Industrie et de la Production pharmaceutique lequel a souligné qu’il n’a pas été destinataire d’une « éventuelle perturbation d’approvisionnement, que ce soit au niveau des services hospitaliers ou des officines de villes ». Il a également noté avec « stupéfaction que certains médicaments hospitaliers comme le « Flucortac » soient cités comme indisponibles alors qu’ils ne figurent même pas « dans la nomenclature officielle des produits pharmaceutiques enregistrés en Algérie et donc par définition indisponible ».
Samir Benisid