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Pétrole : Un baril à plus de 90 dollars en 2024 ?

La banque d’affaire américaine Goldman Sachs a récemment publié de nouvelles prévisions de cours moyen du baril de brut en 2024. Elle table ainsi sur un cours moyen de 92 dollars pour le baril de Brent de mer du Nord, grâce notamment aux mesures de l’Opep de soutien et de stabilisation du marché.

Dans une note publiée à quelques jours de la réunion ministérielle de l’Opep+ prévue dimanche prochain, la banque américaine anticipe un déficit d’approvisionnement de 0,7 million de barils par jour, associé à une croissance forte de la demande de 1,6 million de barils par jour au cours de l’année à venir. Goldman Sachs souligne toutefois la présence d’une capacité excédentaire significative, pouvant atténuer tout choc soudain sur le marché pétrolier. Le rapport mentionne spécifiquement que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) devrait jouer un rôle clé dans le maintien des prix du Brent dans une fourchette de 80 à 100 dollars le baril. Cette stratégie de stabilisation des prix comprend l’établissement d’une limite inférieure de 80 dollars, appelée « OPEC put », et une limite supérieure de 100 dollars, régie par la capacité excédentaire disponible.

Il est utile de rappeler que l’Opep a mis à l’index dans son rapport mensuel publié la semaine dernière, une forte volatilité du marché, malgré la solidité des fondamentaux. Elle a ainsi pointé du doigt une influence négative des spéculateurs sur le marché. Ce qui semble justifier selon de nombreux médias spécialisés l’anticipation d’une prochaine action de l’Opep et de ses allés signataires de la déclaration de coopération, pour stabiliser les prix, d’autant plus que les cours ont perdu 20 % par rapport à septembre.

Selon Reuters, qui cite trois sources de l’Opep+, l’organisation va réfléchir à la possibilité de baisser à nouveau son offre de pétrole lors de sa prochaine réunion. Certains médias évoquent la possibilité d’une nouvelle baisse de l’offre  d’un million de baril/jour, en sus de la reconduction de l’accord de coopération en 2024. L’Arabie saoudite, la Russie et d’autres membres de l’Opep+ se sont déjà engagés à réduire leur production de pétrole de 5,16 millions de barils par jour (bpj), soit environ 5% de la demande mondiale quotidienne. Ces réductions comprennent 2 millions de bpj dans le cadre de l’accord Opep+, en plus de 1,16 de barils/ de réductions volontaires des membres de l’alliance décidées en avril, auxquels il faut ajouter des réductions volontaires supplémentaires de la part de l’Arabie saoudite et de la Russie, décidée en juillet et août et maintenues jusqu’à la fin de l’année.

Sabrina Aziouez

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