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Dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union Européenne : S’inscrire dans la transition énergétique

Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, co-présidera aujourd’hui la 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union Européenne. Une réunion qui devrait se pencher plus particulièrement sur les questions liées à la transition énergétique.

Un communiqué du ministère de l’Énergie et des Mines a annoncé hier une visite du premier responsable du secteur dans la capitale belge, Bruxelles, le 4 et 5 octobre en cours. Une visite qui intervient dans le cadre de la tenue de la 5e réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union Européenne (UE), prévue aujourd’hui et qui sera co-présidée le ministre et la Commissaire européenne à l’Energie, Kadri Simson, précise la même source. Et d’ajouter que la réunion permettra de  »passer en revue les sujets d’intérêt commun dans le domaine de l’énergie, d’évaluer les résultats des activités de partenariat depuis la dernière réunion tenue à Alger le 10 octobre 2022 ». Selon la même source cette réunion permettra également de  »discuter des perspectives de coopération notamment, dans les domaines de la fourniture du gaz naturel, l’interconnexion électrique, les énergies renouvelables l’hydrogène et l’efficacité énergétique ».

Il est utile de rappeler que la réunion annuelle de haut niveau du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’UE s’inscrit dans le cadre de  »la mise en oeuvre du mémorandum d’entente (MoU) sur le partenariat stratégique entre l’Algérie et l’UE dans le domaine de l’énergie, signé à Alger en 2013 », lequel vise à  »développer et renforcer les relations énergétiques tout en respectant des intérêts des deux parties ».

Il faut dire que bien que l’instauration de ce cadre de dialogue énergétique stratégique a pris toute cette dimension en 2022, au moment où l’Union européenne a été contrainte de diversifier ses fournisseurs, dans le sillage du conflit en Ukraine. C’est dans ce contexte, la commission européenne a relancé le dialogue énergétique avec l’Algérie et que la 4e réunion annuelle du dialogue énergétique entre l’Algérie et l’Union Européenne a été tenue en octobre 2022. Une réunion qui a permis d’évoquer le renforcement du partenariat énergétique entre l’Algérie et l’UE. Les deux parties  la poursuite des échanges et des concertations dans le cadre des groupes de travail d’experts au sujet du gaz naturel et les perspectives de développement des infrastructures et de l’électricité, notamment le raccordement électrique, les énergies nouvelles et renouvelables et l’efficacité énergétique ». Elles prévoient également d’œuvrer, entre autres, à encourager les investissements dans le domaine des hydrocarbures sur les segments amont et aval. Arkab a alors appelé les compagnies des Etats de l’UE à « saisir toutes les opportunités » qu’offre la relation bilatérale Algérie-Union européenne pour nouer, en Algérie, des relations d’affaires à bénéfices mutuelles. Un partenariat qui doit d’ailleurs dépasser la seule question des approvisionnements gaziers pour s’appuyer sur l’implication des partenaires dans l’investissement en amont pour consolider les capacités de production, mais aussi s’inscrire et dans la transition énergétique. Une question qui a d’ailleurs soulignée par l’Algérie. Celle-ci s’impose aujourd’hui comme le second fournisseur le plus important en gaz de l’Europe et maintient sa position de principal fournisseur de gaz de l’Italie et de l’Espagne avec lesquels elle est liée par deux gazoducs. L’Algérie ambitionne aujourd’hui de devenir un acteur régional majeur dans le marché de la transition énergétique et notamment de l’hydrogène vert et de l’électricité d’origine renouvelable. En plus d’un programme de développement d’une capacité de production d’électricité renouvelable de 15 GW à l’horizon 2030, l’Algérie a engagé des discussions avec l’Italie pour la mise en place d’une interconnexion électrique sous-marine pour l’exportation d’électricité. Les deux pays ont également signé un accord au mois de janvier dernier pour la réalisation d’un nouveau gazoduc pour le transport de gaz, d’hydrogène vert et d’ammoniac. Un pipeline qui s’inscrit d’ailleurs dans le cadre du projet du corridor Sud South H2 qui doit permettre le transport d’hydrogène vert vers l’Italie, l’Autriche et l’Allemagne. L’Algérie par le biais de la Sonatrach entend accélérer son programme de développement d’hydrogène vert. Quatre projets pilotes dédiés devraient être lancés avant fin 2024.

Sabrina Aziouez

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