L’engagement à prendre en charge les préoccupations de la diaspora souligné
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a adressé hier un message à la Nation à l’occasion de la Journée nationale de l’émigration, commémorant les massacres du 17 octobre 1961.
La commémoration des massacres des 17 octobre 1961 à Paris permet de mettre en avant la contribution des Algériens établis en France au combat libérateur et leurs sacrifices qu’il permet de souligner le haut sens du patriotisme de notre diaspora. Une sens du patriotisme salué et souligné par le président de la République dans son message à l’occasion de la Journée nationale de l’émigration. « Il me plait de vous adresser, à vous membres de la communauté partout dans le monde, mes salutations et de me recueillir à la mémoire des vaillants chouhada, tombés en martyrs en cette journée douloureuse », a écrit le président de la République dans son message. « Je voudrais, aussi, saluer le haut sens de patriotisme dont font montre les enfants de l’Algérie établis à l’étrangerécrit encore le président de la République. Un patriotisme dont les membres de la communauté nationale établie fait encore preuve aujourd’hui, souligne le Président Tebboune.
C’est ce même esprit, poursuit-il, qui « les anime pour faire face aux mensonges et aux campagnes enragées menées par des officines hostiles à l’Algérie, au moment où notre pays franchit des pas inédits dans l’édification de l’Algérie nouvelle ».
« C’est pour cette même Algérie que nous nous étions engagés, devant notre vaillant peuple, à en jeter les bases institutionnelles et à amorcer son décollage économique, avec pour leitmotiv la préservation de la dignité du citoyen et la primauté des intérêts suprêmes du pays », ajoute-il. La commémoration de la Journée nationale de la migration nous offre, souligne le président de la République, « l’opportunité de dire toute notre fierté des gloires et des épopées de notre histoire nationale, mais aussi de renouveler notre fidélité au serment fait aux chouhada qui se sont sacrifiés pour que vive l’Algérie libre et digne. Des gloires et des épopées qui s’ajoutent au riche legs de la lutte en Algérie depuis de très longues années, pour l’ériger en source d’inspiration à laquelle s’abreuveront les générations successives ». Le président de la République a saisi cette occasion pour « réaffirmer le souci permanent de l’Etat de prendre en charge les affaires de notre communauté partout dans le monde, notamment à travers la mobilisation de nos représentations diplomatiques et consulaires pour promouvoir les meilleurs mécanismes de prise en charge des besoins des membres de notre communauté, consolider les acquis réalisés en leur faveur ces dernières années, veiller à se rapprocher d’eux et à écouter leurs préoccupations et coordonner avec les autorités habilitées au sein des institutions de l’Etat pour suivre ces préoccupations et les traiter, de manière sérieuse et dans des délais raisonnables ».
Rappelons que l’Algérie célèbre aujourd’hui la Journée nationale de l’immigration commémorant les manifestations du 17 octobre 1961 à Paris. C’est aussi une occasion de rappeler, 62 ans après ce crime abjecte commis contre des Algériens en exil, les massacres et autres pratiques criminelles du colonisateur français pendant la guerre de libération nationale. A cette occasion, plusieurs conférences et rencontres seront organisées et une minute de silence sera observée à travers tout le pays, conformément à l’instruction du président de la République qui a souligné l’importance d’évoquer « les massacres odieux commis par le colonisateur inique contre les enfants du peuple algérien en exil, qui ont démontré par leurs positions à travers l’histoire que pour eux, l’exil ce n’est pas l’abandon de la patrie, ni l’éloignement des souffrances ou des espoirs de leurs compatriotes ». L’accent sera mis, lors de cet événement historique, sur divers aspects du crime commis par les forces de police françaises contre les citoyens algériens sortis dans les rues de Paris pour protester contre le couvre-feu arbitraire et raciste imposé par le préfet de police, Maurice Papon, condamné en 1998 pour crimes contre l’humanité. En effet, il y a 62 ans, des dizaines de milliers d’Algériens se sont rassemblés à Paris, pour dénoncer les pratiques discriminatoires françaises et revendiquer l’indépendance de l’Algérie. Selon les historiens, les autorités françaises avaient élaboré un plan pour réprimer violemment ces manifestations en mobilisant un dispositif sécuritaire important, soutenu par des forces auxiliaires composées de harkis, pour commettre un crime contre l’humanité imprescriptible et non amnistiable. L’avocat de la cause algérienne, Jacques Vergès avait critiqué la politique de « deux poids, deux mesures » dans le traitement des questions relevant du colonialisme lorsqu’il s’agit des Algériens, ainsi que la rapidité avec laquelle les autorités françaises ont condamné Maurice Papon pour son implication dans la déportation des Juifs, sans l’importuner pour ses crimes contre les Algériens dont il a donné l’ordre de jeter dans la Seine. 62 ans après ce crime, la France persiste toujours à ne pas le reconnaître, même si les événements ont été documentés par de nombreux historiens et chercheurs. L’Etat français n’a pas autorisé la création d’une commission d’enquête et aucune plainte n’a reçu une réponse concernant les scènes de violences, de meurtres et de tortures systématiques qui ont coûté la vie à un grand nombre d’hommes, de femmes et d’enfants, dont les corps flottaient dans les eaux de la Seine, et des milliers de personnes ont été victimes d’expulsion et de disparition forcée. Dans ce cadre, de nombreuses organisations des droits de l’homme et des personnalités, y compris en France, continuent de demander à l’Etat français de reconnaitre officiellement les massacres du 17 octobre 1961 et d’en assumer la responsabilité historique.
Hocine Fadheli
Le président de la République reçoit un appel téléphonique de son homologue italien
Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, lundi, un appel téléphonique de son homologue italien, M. Sergio Mattarella, qui l’a informé du report du Forum du dialogue méditerranéen de haut niveau, qui était prévu à Rome (Italie), indique un communiqué de la Présidence de la République. « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce jour, un appel téléphonique du président de la République italienne amie, M. Sergio Mattarella, qui l’a informé du report du Forum du dialogue méditerranéen de haut niveau, qui était prévu à Rome en Italie », lit-on dans le communiqué. A cette occasion, les deux Présidents ont « évoqué les relations bilatérales étroites entre les deux pays amis et les moyens de leur renforcement », ajoute le communiqué.
Notons par ailleurs que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, a reçu, lundi à Alger, l’ambassadeur de la République Arabe d’Egypte en Algérie, M. Mokhtar Gamil Tawfik Warida, qui lui a remis une lettre destinée au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de la part de son frère le président de la République Arabe d’Egypte, M. Abdel-Fattah Al-Sissi, a indiqué un communiqué du ministère.
R.N.